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URGENCE ISRAËL-GAZA

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People protest during a solidarity march for jailed leaders of the protests that shook the northern Rif region in late 2016 and 2017, in Rabat, Morocco April 21, 2019. REUTERS/Youssef Boudlal
Marche en solidarité avec les prisonniers d'opinion, Rabat, Maroc 2017 © REUTERS/Youssef Boudlal

Marche en solidarité avec les prisonniers d'opinion, Rabat, Maroc 2017 © REUTERS/Youssef Boudlal

Liberté d'expression

A la suite de nos révélations, le gouvernement marocain tente de nous discréditer 

Les attaques des autorités marocaines visant à saper notre crédibilité montrent que le gouvernement ne tolère plus que l’on surveille et que l’on critique de façon pourtant légitime son bilan en matière de droits humains.

Le gouvernement a réagi violemment une semaine seulement après la publication, le 22 juin, de notre rapport sur la surveillance numérique dans le pays. Notre enquête révélait notamment le recours des autorités marocaines aux services de l’entreprise de logiciels espions NSO Group pour placer sous surveillance le journaliste indépendant Omar Radi, de façon totalement illégale.

Ce n’est pas la première fois qu’un gouvernement cherche à saper notre travail et que cela coïncide avec une intensification de la répression dans le pays. Au Maroc, un grand nombre de militants des droits humains, de journalistes indépendants et de protestataires sont actuellement incarcérés. En ce moment même, les autorités profitent de la pandémie de Covid-19 de ces derniers mois pour poursuivre en justice d’autres voix critiques. 

Le gouvernement marocain menacerait de fermer notre bureau régional

Le gouvernement marocain nous a injustement accusé de ne pas lui avoir permis d’exercer son droit de réponse au sujet des conclusions du rapport, d’avoir falsifié les faits et de ne pas fournir la preuve de ce qu’elle avance dans son rapport. Des sources gouvernementales non précisées ont fait savoir aux médias marocains que le gouvernement a l’intention de fermer notre bureau à Rabat. Or, nous avons informé les autorités marocaines le 9 juin, dans une lettre officielle envoyée par courriel à cinq hauts responsables du ministère des droits de l’homme, de notre intention de publier ce rapport, deux semaines avant la date de publication. Nous invitions dans cette même lettre le gouvernement à faire des commentaires qui seraient intégrés dans le rapport. Elle n’a cependant reçu aucune réponse.

Nous pouvons prouver la véracité de nos recherches

Cette campagne de diffamation et les fausses accusations portées contre nous sont des tentatives visant à discréditer un travail très sérieux de recherche en matière de droits humains. Nos enquêtes ont déjà permis d’exposer au grand jour des cas de surveillance illégale exercée à l’aide du groupe NSO. Au lieu d’engager un processus constructif au sujet des conclusions de notre rapport, les autorités préfèrent nous attaquer. Les éléments de preuve dont nous disposons ont été obtenus en analysant l’iPhone du journaliste marocain Omar Radi, qui a révélé des traces d’attaques par « injection réseau » au moyen du logiciel espion Pegasus, développé par l’entreprise NSO Group. Cela concorde avec les résultats de notre rapport en octobre 2019. Nos investigations exposaient déjà de façon détaillée les attaques menées par injection réseau contre les défenseurs des droits humains marocains Maati Monjib et Abdessadak El Bouchattaoui, au moyen du même logiciel.

NSO Group vend son logiciel espion Pegasus exclusivement aux services d’application des lois et aux agences gouvernementales. De plus, les éléments de preuve techniques que les chercheurs de l’organisation ont extraits du téléphone d’Omar Radi indiquent clairement que Pegasus a été installé au moyen d’un type particulier d’attaque informatique appelé dans nos rapports « injection réseau », qui a nécessité de disposer d’une influence sur les opérateurs de téléphonie mobile du pays pour surveiller sa connexion internet mobile. Une opération que seul un gouvernement peut autoriser

Les résultats de nos recherches concordent avec ceux d’autres organisations (Privacy International et Citizen Lab), qui ont rassemblé des informations montrant que le gouvernement marocain a acheté et utilisé de façon illégale des technologies de surveillance.

Omar Radi fait l’objet d’une enquête à la suite de la publication de notre rapport

En plus de la campagne de diffamation menée contre nous, le journaliste Omar Radi a été convoqué le 24 juin et le 2 juillet par la Brigade nationale de la police judiciaire. Omar Radi est un courageux journaliste qui travaille pour plusieurs médias nationaux et internationaux, dont Atlantic Radio et TelQuel. Dans le cadre de son travail, il s'est intéressé aux liens entre les intérêts du monde des affaires et ceux du monde politique au Maroc, et a abordé la question de la corruption et d'autres atteintes aux droits humains commises dans le pays. En mars, un tribunal l’a condamné à une amende et à une peine d’emprisonnement avec sursis à cause d’un tweet dans lequel il critiquait la condamnation des militants du Hirak.

Le gouvernement veut nous faire obstacle

Ce n’est pas la première fois que nos activités sont entravées au Maroc. En juin 2015, deux de nos chercheurs qui enquêtaient sur la situation des personnes migrantes ou réfugiées ont été expulsés du pays alors que le gouvernement avait assuré l’organisation qu’elle pouvait mener ses missions avec une simple notification. Les autorités ont aussi mis sur la liste noire un de nos chercheurs, auteur d’un rapport sur la torture dans le pays publié en 2014. Elles lui ont interdit de se rendre au Maroc aussi bien pour des motifs professionnels que pour des raisons personnelles. En septembre de la même année, les autorités marocaines ont également interdit un camp pour les jeunes organisé par notre association. Les autorités marocaines ont pour habitude de recourir à des mesures punitives pour détourner l’attention de leur triste bilan en matière de droits humains. Or, en agissant de la sorte, elles confirment précisément ce que nos recherches ont mis en évidence : la tolérance zéro du gouvernement à l’égard de la liberté d’expression.

Agir

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