À l'occasion du 8 mars 2019, les femmes afghanes sont mises à l'honneur à travers une fresque murale célébrant leur détermination dans leur combat pour l'égalité.
Avocates, médecins, athlètes ou responsables politiques, les femmes en Afghanistan occupent aujourd’hui des postes très variés. Elles représentent 27 % des parlementaires et de la fonction publique.
Il existe aujourd’hui un ministère dédié à la Condition féminine, ainsi qu’une commission indépendante des droits humains, présidée par une femme défenseure, Sima Samar. L’Afghanistan a aussi adopté en 2009 la loi relative à l’élimination de la violence à l’égard des femmes, une avancée qui résulte du combat de femmes défenseures des droits humains.
Des défis tenaces
De nombreuses difficultés persistent pourtant s’agissant des droits des femmes afghanes. Selon le rapport 2018 de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA), une victime civile sur dix était une femme.
Les crimes violents contre les femmes persistent et font l’objet le plus souvent d’une simple procédure de médiation. Sur les 280 meurtres de femmes recensés par la MANUA, seulement 50 condamnations ont été prononcées et la majorité n’a pas été examinée.
Depuis l’ouverture des pourparlers de paix entre les États-Unis et les talibans, la participation des femmes est extrêmement limitée et aucune réelle discussion sur les droits des femmes n’a eu lieu.
Il est absolument nécessaire que les femmes, qui sont en première ligne des appels à la paix en Afghanistan, soient incluses dans le processus de paix. Il est essentiel que l’Afghanistan s’appuie sur les avancées limitées, mais importantes, en matière de droits des femmes, afin que nous puissions faire face aux nombreux défis qui restent à relever.
