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Personnes réfugiées et migrantes

Expulsions dangereuses vers le Soudan

9000. Il s'agit du nombre de personnes qui se sont mobilisées contre l’expulsion d’un couple soudanais. Pourtant, le préfet de Seine-Saint-Denis a fait la sourde oreille. Un moratoire sur les expulsions vers le Soudan est plus que jamais nécessaire.

Ces deux derniers jours, nous avons été près de 9000 personnes à avoir interpellé le préfet de Seine-Saint-Denis pour empêcher l’expulsion d’un couple de Soudanais. Malgré nos alertes, le préfet a tenté la nuit dernière d’expulser ce couple vers Khartoum. Le couple a refusé d’embarquer et a pu échapper in extremis à une expulsion. Ils sont aujourd’hui à nouveau enfermés au centre de rétention du Mesnil Amelot, sous la menace d’un renvoi forcé vers le Soudan.

Leurs vies menacées

Le couple a activement participé aux manifestations qui secouent le Soudan depuis décembre 2018. Tous les deux ont été arrêtés à plusieurs reprises et ont même été torturés. Craignant pour leurs vies, ils ont fui leur pays et se sont retrouvés en France où ils ont demandé l’asile. La jeune femme est également enceinte et dans un état de santé fragile.

Au regard de la situation actuelle au Soudan et des nombreuses violations des droits humains qui y sont commises, les renvois vers ce pays présentent un risque évident pour les Soudanais. Les forces de soutien rapide en charge du maintien de l’ordre à Khartoum sont responsables de crime de guerre au Darfour et ont commis des homicides, des actes de torture et de graves violences à l’encontre de manifestants depuis la destitution du président Omar el Béchir, en avril 2019 .

De la nécessité d'un moratoire

Nous appelons le ministre de l’Intérieur à prendre de toute urgence la décision de suspendre toute procédure de renvoi vers le Soudan depuis la France. Nous lui demandons également de tirer les conséquences de cette décision en libérant les personnes soudanaises détenues en centre de rétention.

Le droit international, en particulier la Convention européenne des droits de l’homme et la Convention des Nations-Unies contre la torture, est sans équivoque : il interdit à la France de prendre le moindre risque d’exposer des personnes à la torture ou à des mauvais traitements.

Agir

STOP AUX ATTAQUES CONTRE LES MANIFESTANTS

Le 6 juin, le Soudan a été suspendu de l’Union africaine. Le lendemain, le Premier ministre éthiopien a rencontré les responsables militaires soudanais. En tant qu’intermédiaire dans les négociations, monsieur le Premier ministre Abiy Ahmed, est en position clé pour faire pression sur le Conseil militaire de transition.