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Vue aérienne de l'usine d'huile de palme Perkenunan Milano appartenant à Wilmar International © Amnesty International / WatchDoc

Vue aérienne de l'usine d'huile de palme Perkenunan Milano appartenant à Wilmar International © Amnesty International / WatchDoc

Responsabilité des entreprises

Huile de palme en Indonésie : l’entreprise Wilmar veut étouffer l’affaire

Profitant du manque de détermination du gouvernement indonésien, le géant agroalimentaire Wilmar tente d'intimider ses employés pour qu’ils démentent les accusations.

Mise à jour 18/07/2017 : l'entreprise Wilmar vient de déclarer qu’il prendrait de nouvelles mesures concernant les conditions de travail dans ses plantations d’ici fin juillet 2017.

Bien que les autorités aint annoncé la création d’une force spéciale chargée d'enquêter sur les atteintes aux droits humains exposées dans le rapport intitulé "Le scandale de l'huile de palme. De grandes marques tirent profit de l’exploitation des ouvriers", on ne constate aucune avancée.

Des employés intimidés et menacés

Lors d'une réunion avec des syndicalistes en janvier, Wilmar a demandé aux ouvriers de signer un document attestant que les atteintes dénoncées dans notre rapport n’avaient pas lieu dans ses plantations en Indonésie.

Les ouvriers des plantations vivent dans la peur des représailles s'ils dénoncent leurs conditions de travail, craignant par exemple d'être éloignés de leurs familles en étant mutés sur un autre site, ou de perdre leur emploi.

Les déclarations signées que Wilmar obtient de ses employés sous la contrainte, notamment la menace de licenciement, n'ont aucune valeur juridique.

Wilmar a recouru à ces méthodes après qu'il a été relaté dans les médias que le gouvernement indonésien allait mener une enquête approfondie sur les problèmes mis en avant par Amnesty International dans son rapport.

Lire aussi : 3 questions sur l'huile de palme

Le double langage de Wilmar

Nous saluons la volonté du gouvernement indonésien de mettre en œuvre la responsabilisation des entreprises vis-à-vis des droits humains. Cependant, trois mois après la publication du rapport, toujours aucune action en vue.

À la lumière des manœuvres de Wilmar visant à discréditer notre rapport et de son incapacité à remédier aux préoccupations qu'il soulève, les autorités indonésiennes doivent aujourd'hui tenir leur promesse et mettre sur pied une force spéciale chargée d’enquêter sur les conditions de travail dans les plantations de Wilmar.

Lire aussi : Huile de palme, travail des enfants et travail forcé

Le bureau de Wilmar à Singapour a déclaré que les questions soulevées par Amnesty International sont activement débattues par la direction des activités des plantations de Wilmar, et que leur enquête se poursuit.

L'entreprise a déclaré qu'elle mènera ce processus jusqu’au bout afin de répondre à toutes les questions mises en avant, et qu'elle publiera l'intégralité de ses conclusions. Elle a ajouté que les syndicalistes mentionnés avaient signé de leur plein gré. Toutefois, la réponse publique de Wilmar ne semble pas en phase avec ses manœuvres en coulisses.

Selon nous, Wilmar n'a toujours pas tenté de résoudre les problèmes majeurs que sont notamment les objectifs élevés et le paiement à la pièce, qui contribuent au travail des enfants, l'exploitation des ouvrières et le non-paiement du salaire minimum.

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