Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois
URGENCE PROCHE ORIENT

Exigez avec nous la protection sans condition des populations civiles

Arrestation d'une femme à Mexico © REUTERS
Peine de mort et torture

Mexique : libération de femmes violées et torturées par l’armée

La libération de trois femmes qui ont été violées et soumises à d'autres formes de torture en 2011 par des militaires afin qu'elles « avouent » des crimes, apporte une lueur d'espoir pour des centaines d'autres personnes incarcérées à travers le Mexique.

Denise Lovato, Korina Urtrera et Wendy Díaz ont chacune passé plus de cinq ans en détention. Elles sont sorties de prison le 17 novembre 2016 dans l'État de Morelos, un juge les ayant acquittées et ayant ordonné leur remise en liberté immédiate.

Denise Lovato, Korina Urtrera et Wendy Díaz enfin libres

Denise Lovato, Korina Urtrera et Wendy Díaz n'auraient jamais dû être emprisonnées. Les terribles épreuves qu'elles ont endurées montrent que la situation des droits humains est particulièrement déplorable au Mexique, où les forces de sécurité infligent régulièrement des sévices sexuels à des femmes afin d'obtenir des « aveux » et afficher leur combat contre le crime organisé.

Lire aussi : Au Mexique, des violences sexuelles pour forcer les femmes aux "aveux"

Denise Lovato, Korina Urtrera et Wendy Díaz ne sont pas des cas isolés d'incarcération prolongée à la suite d'un viol ou d'actes de torture. Les cas de ces 3 femmes figurent dans notre récent rapport d’enquête qui portait sur les actes de torture et les autres sévices sexuels infligés à des femmes au Mexique.

Des cas qui ne sont pas isolés

Les 100 femmes détenues dans des prisons fédérales interrogées dans le cadre de cette enquête ont toutes déclaré avoir subi une forme de violence sexuelle ou psychologique au cours de leur arrestation et de leur interrogatoire par des agents de la police municipale, de l'État ou fédérale, ou par des membres de l'armée de terre ou de la Marine. Soixante-douze d’entre elles ont déclaré avoir subi une agression sexuelle durant leur arrestation ou dans les heures qui ont suivi. Trente-trois ont déclaré avoir été violées. La libération de ces trois femmes oblige les autorités à prendre des mesures dans les autres cas tels que celui de Verónica Razo, qui mérite de rentrer chez elle et de retrouver sa famille pour Noël, Des enquêtes doivent à présent être diligentées sur les actes de torture infligés à Denise Lovato, Korina Urtrera et Wendy Díaz, et les responsables présumés de ces actes devront être déférés à la justice.

Agir

Interpeller le Ministre de l'intérieur méxicain

Stop aux violences sexuelles des forces de l'ordre contre les femmes au Mexique !