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Des femmes marchent pour demander la décriminalisation de l'avortement, à Buenos Aires en Argentine. Septembre 2017. © Matias Jovet / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Des femmes marchent pour demander la décriminalisation de l'avortement, à Buenos Aires en Argentine. Septembre 2017. © Matias Jovet / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Des femmes marchent pour demander la décriminalisation de l'avortement, à Buenos Aires en Argentine. Septembre 2017. © Matias Jovet / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Six arguments pour convaincre quelqu’un qui est contre le droit à l’avortement 

L’avortement est un acte médical qui permet de mettre fin à une grossesse. Il s’agit d’un soin de santé de base pour des millions de femmes, de jeunes filles et d’autres personnes qui peuvent tomber enceintes. Sachant que l’accès à l’avortement est un sujet fortement controversé, il est possible qu’un jour, vous soyez confronté·e à une personne qui le remette en question. Voici 6 arguments basés sur des faits et chiffres que vous pourrez lui donner pour défendre ce droit.

De nombreuses fausses informations circulent et brouillent le débat sur le droit à l’avortement.

Voici des informations essentielles au sujet de l’avortement que chacun·e devrait connaître. 👇

1. Criminaliser l’avortement ne le fait pas disparaître mais le rend plus dangereux

Ce n’est pas parce que l’on empêche des femmes, filles et personnes enceintes d’avorter qu’elles n’ont plus besoin de cette intervention. Interdire le droit à l’avortement ne fait pas baisser leur nombre.  En effet, d’après l’Institut Guttmacher, le nombre d’avortements est significativement le même dans les pays qui l’interdisent ou le restreignent et dans ceux qui l’autorisent : 37 personnes sur 1 000 y ont recours dans le premier cas contre 34 sur 1000 dans le second.

Les restrictions imposées par les états contre l’avortement ne font que contraindre des personnes à avorter dans des conditions dangereuses.

22millionsd’avortements dangereux sont pratiqués chaque année, selon l'OMS.

2. L’avortement légal est un des actes médicaux les plus sûrs

Lorsqu’ils sont pratiqués ou accompagnés par un·e professionnel·le de santé qualifié·e dans de bonnes conditions d’hygiène, les avortements sont les actes médicaux les plus sûrs disponibles.

Mais quand les gouvernements en restreignent l’accès, les personnes sont contraintes de recourir à des avortements clandestins et dangereux, en particulier celles qui n’ont pas les moyens de se rendre à l’étranger ou de se faire soigner dans un établissement privé.

Ce qui nous amène au point suivant.

3. À l’inverse, les avortements dangereux sont la troisième cause de mortalité maternelle à travers le monde

Contrairement à un avortement légal réalisé ou accompagné par un·e professionnel·le de santé qualifié·e, les avortements dangereux peuvent avoir des conséquences mortelles, à tel point qu’ils sont la troisième cause de mortalité maternelle à travers le monde.

47 000personnes meurent chaque année suite à des complications liées à un avortement dangereux.

 4. Presque toutes les morts et lésions dues à des avortements dangereux auraient pu être évitées

Les décès sont courants dans les pays où le recours à l’avortement sûr est limité ou complètement interdit.

Puisque la majorité des femmes, filles et personnes qui ont besoin d’un avortement en raison d’une grossesse non désirée ne peuvent pas y accéder légalement, elles sont contraintes de le faire seules dans des conditions dangereuses pour elles.

5. La criminalisation de l’avortement est une forme de discrimination, qui ne fait qu’alimenter les préjugés contre les femmes et minorités de genre

La simple idée selon laquelle l’avortement est illégal ou immoral entraîne la stigmatisation des femmes et des jeunes filles par le personnel médical, les membres de leur famille et le système judiciaire, entre autres.

En conséquence, celles qui cherchent à avorter s’exposent à la discrimination et au harcèlement.

Certaines femmes ont indiqué avoir été maltraitées et humiliées par des professionnels de santé lorsqu’elles ont voulu se faire avorter ou se faire soigner après leur avortement. C’est particulièrement le cas pour les femmes lesbiennes, bisexuelles, ou des personnes transgenres et/ou non-binaires en raison des formes particulières de discrimination sexiste qu’elles subissent.

6. Chacun·e devrait être libre de disposer de son corps 

Pouvoir prendre soi-même les décisions concernant sa santé, son corps et sa vie sexuelle est un droit humain fondamental.

Forcer une personne à poursuivre une grossesse non désirée ou la forcer à se faire avorter dans des conditions dangereuses constitue une atteinte à ses droits humains.

Qui que vous soyez, où que vous viviez, vous avez le droit de prendre ces décisions sans peur, sans violence et sans discrimination.

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