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Ville de Saana - Yemen
Sana’a, capitale du Yémen - cc - Richard Messenger

Sana’a, capitale du Yémen - cc - Richard Messenger

Peine de mort et torture

Yémen : un prisonnier d’opinion risque d’être condamné à mort

En raison de ses convictions et de ses activités pacfiques en tant que membre de la communauté baha’i, Hamid Haydara est actuellement emprisonné par les autorités houthi-Saleh.

Hamid Kamal Muhammad bin Haydara risque d'être condamné à mort. Placé depuis quelques jours à l'isolement, il souffre de plusieurs problèmes de santé pour lesquels il a besoin de soins médicaux qui lui sont refusés.

Accusations et procédures injustes

Hamid Haydara, membre de la communauté baha'i, est détenu à Sana’a, la capitale du Yémen, depuis décembre 2013 et accusé d'avoir tenté de convertir des musulmans à la foi baha'i. Il est également inculpé, entre autres, d'apostasie, de travailler pour le compte du gouvernement israélien et de saper l'indépendance de l'État du Yémen, ces infractions étant obligatoirement punies de la peine de mort en vertu de la législation yéménite.

Pendant les neuf premiers mois de sa détention au Bureau national de sécurité (NSB) à Sana’a, il a été soumis, selon ses dires, à des actes de torture physique et psychologique durant les interrogatoires et sa foi a été insultée. Il a été soumis à des décharges électriques et frappé avec une barre métallique, notamment sur les doigts et les parties génitales. Il a été suspendu au plafond pendant de longues périodes, bâillonné, et ses tortionnaires ont menacé de faire du mal à ses filles. Pendant les mois d'hiver, on lui a parfois versé de l'eau froide sur la tête et on lui a une fois injecté une substance inconnue dans le cou.

Les graves irrégularités du procès

Nous avons écrit aux hauts responsables concernés basés à Sana’a pour leur faire part de nos graves préoccupations quant aux motifs pour lesquels Hamid Haydara est maintenu en détention, mais aussi quant à la procédure entachée de graves irrégularités dans cette affaire, notamment en ce qui concerne la détention provisoire excessive, les retards injustifiés pour son procès, le fait qu'il n'a pas eu accès à un avocat pendant ses interrogatoires ainsi que les actes de torture et autres mauvais traitements qu’il a subit. Au moment où nous rédigions ces lignes, nous n'avions pas reçu de réponse à ces lettres.

Comprendre : Qu’est-ce qu’un prisonnier d’opinion ?

Compte tenu de la gravité des motifs de préoccupation exposés ci-dessus, nous demandons la remise en liberté immédiate d’Hamid Haydara. En attendant sa libération, les autorités doivent faire en sorte qu’il soit protégé contre la torture et les mauvais traitements ; qu’il reçoive immédiatement les soins médicaux nécessaires et ait accès à des examens médicaux réguliers dans des hôpitaux ; qu’il ait accès régulièrement à son avocat et à sa famille.

La photographie illustrant cet article est sous licence Creative Commons