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Françoise, 65 ans : « Les premières pétitions que j'ai signées ? C'était contre la dictature au Chili et l’internement psychiatrique en URSS ! »

À l'occasion de la Journée internationale des bénévoles et des volontaires, nous vous proposons de partir à la rencontre de nos militants. Comment ont-ils découvert Amnesty ? Pourquoi ont-ils un jour décidé de sauter le pas du militantisme ? Quel est leur espoir le plus fou ou leur plus belle victoire ? Direction Besançon, à la rencontre de Françoise, 65 ans, membre d’Amnesty International France depuis 1980 !

Qu’est ce qui t’a donné envie de nous rejoindre ?

À la toute fin des années 1970, plusieurs militants organisaient un concert et faisaient signer des pétitions contre la dictature au Chili et l’internement psychiatrique en URSS. Je trouvais que leur action faisait preuve d'une grande ouverture sur le monde, et cela m’a donné envie de participer. Je suis rentrée dans un groupe et j’ai trouvé exactement ce que je recherchais : la défense des droits humains, tous milieux politiques confondus, avec une grande indépendance. C’est ce qui m’a convaincue de rester, et c’est encore pour ça que je continue de militer aujourd'hui !

Quelle est ta plus belle victoire à nos côtés ?

À Besançon, nous avons créé un concours d’écriture de nouvelles à destination des collégiens, lycéens et étudiants. Chaque année, nous leur proposons d'écrire des nouvelles sur une thématique en lien avec les droits humains : les violences faites aux femmes, le droit des enfants, la liberté d’expression, la peine de mort, la torture... Cette année, un jeune élève de seconde nous a écrit un texte magnifique sur le contrôle des ventes d’armes. On l’a primé sans savoir qui il était. Il s'agissait d'un jeune malvoyant, très encadré, par des assistantes et ses anciens instituteurs.

Au moment de la remise des prix, j'ai vu ce jeune s’avancer seul, avec humilité, au milieu de l’amphithéâtre comble, et être applaudi par tout le monde pour la beauté de ce qu'il avait écrit et qui venait d'être dit sur scène par des comédiens. C’était un moment magnifique.

Quel est ton plus grand espoir pour demain ?

Que nous soyons de plus en plus nombreux à militer en faveur des droits humains, parce que c’est notre force chez Amnesty International. Plus on est nombreux, et plus on réussit à faire bouger les choses ! Quand on met en place des actions de rue, comme on vient de le faire avec une dizaine de jeunes par exemple sur les ventes d’armes françaises dans le monde, le fait d’être nombreux nous rend plus fort et plus visible auprès du grand public.

Amnesty International en un mot ?

Pour moi, ce sera « Légitimité ». Je choisis ce mot parce qu’il représente bien ce que je fais avec Amnesty depuis des années, c’est-à-dire me battre pour que les droit humains soient respectés, en toute légitimité.