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Une rue de Malakal vidée de ses habitants en janvier 2014 © UN Photo/Isaac Billy
Une rue de Malakal vidée de ses habitants en janvier 2014 © UN Photo/Isaac Billy

Une rue de Malakal vidée de ses habitants en janvier 2014 © UN Photo/Isaac Billy

Conflits armés et protection des civils

Soudan du sud : toujours aucune justice pour les victimes

Un an après l’accord de paix, la recrudescence des violences dans ce pays en juillet dernier souligne la nécessité de mettre en œuvre l'obligation de rendre des comptes pour les crimes commis et doit accélérer, et non entraver, la quête de justice.

Alors que l’accord de paix demandait à l'Union africaine (UA) de mettre sur pied un tribunal hybride pour le Soudan du Sud chargé d'enquêter et de poursuivre les personnes soupçonnées d'avoir commis des crimes de génocide, des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité, l'Union traine les pieds.

Depuis la signature de l'accord de paix, l'UA et le Soudan du Sud n'ont guère progressé dans la mise sur pied du tribunal. Parallèlement, les hostilités se poursuivent et se sont récemment intensifiées, aggravant la situation des droits humains pour des millions de Sud-Soudanais.

Un conflit dont les civils sont les victimes à répétition

Pendant et depuis les récents combats qui ont opposé les forces armées du gouvernement à celles de l'opposition, les civils ont une nouvelle fois été victimes d'homicides, de viols et d'autres formes de violence sexuelle, et ont vu leurs biens pillés et détruits.

Les combats qui ont éclaté à Djouba et ailleurs ne sont que la dernière vague d'un cycle de violence alimenté par l'impunité. Aucune paix durable ne sera possible tant que rien n'est fait pour garantir l'obligation de rendre des comptes pour les graves crimes commis par le passé

L'Union africaine doit engager le dialogue avec les Sud-Soudanais, notamment avec la société civile, afin de définir la réglementation, les règles de procédure, la localisation et le personnel du tribunal.

Notre organisation et la FIDH réaffirment que tous les auteurs présumés de crimes de droit international commis durant le conflit armé au Soudan du Sud doivent comparaître en justice dans le cadre de procès équitables, sans recourir à la peine de mort.

Elles demandent à l'UA de veiller à ce que le tribunal respecte les normes internationales en matière d'équité, s'inspire des meilleures pratiques d'autres tribunaux hybrides et spéciaux, inclue des Sud-Soudanais dans son personnel, prévoit la participation des victimes à tous les stades de la procédure et garantisse la protection des victimes et des témoins.