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Alaa Abdel Fattah
Alaa Abdel Fattah

Alaa Abdel Fattah

Liberté d'expression

Libération pour trois défenseurs égyptiens des droits humains

A l'heure où l'Egypte connait l'une des pires répressions, Mahienour el Masry, Alaa Abdel Fattah et Mohamed el Baqer sont emprisonnés en raison de leur travail en faveur des droits humains . Interpellez les autorités égyptiennes pour exiger leur libération !

Le 22 septembre 2019, des hommes en tenue civile ont arrêté Mahienour el Masry, avocate spécialiste des droits humains, devant le bâtiment des services du procureur général de la sûreté de l’État, au Caire, et l’ont fait monter à bord d’une fourgonnette qui est partie pour un lieu non révélé. Mahienour el Masry se trouvait dans ces locaux pour suivre l’enquête menée sur les personnes arrêtées à la suite de manifestations ayant éclaté les 20 et 21 septembre. Elle a ensuite été reconduite aux services du procureur général de la sûreté de l’État, où un procureur l’a informée qu’elle était inculpée d’« assistance à un groupe terroriste », de « diffusion de fausses nouvelles » et d’« utilisation d’un réseau social pour diffuser de fausses rumeurs » et a ordonné son placement en détention dans l’attente des résultats de l’enquête.

Le 29 septembre 2019, Alaa Abdel Fattah n’est pas ressorti du poste de police de Dokki, au Caire, où il passait 12 heures chaque nuit dans le cadre de sa liberté conditionnelle. La police a indiqué à sa mère qu’il avait été emmené par des fonctionnaires de l’Agence de sécurité nationale auprès des services du procureur général de la sûreté de l’État. Plus tard le même jour, Mohamed el Baqer, l’un des avocats d’Alaa Abdel Fattah, s’est présenté sur place pour l’assister et a été arrêté. Les deux hommes ont été placés en détention provisoire dans l’attente des résultats de l’enquête pour « appartenance à une organisation illégale », « réception de fonds en provenance de l’étranger », « diffusion de fausses nouvelles » et « utilisation abusive des réseaux sociaux ».

Les policiers ont bandé les yeux des deux hommes sur le chemin qui les menait à la prison, et ils ont frappé et roué de coups de pied Alaa Abdel Fattah et insulté Mohamed el Baqer en entrant dans la prison. À son arrivée, des gardiens de prison ont ordonné à Alaa Abdel Fattah de se mettre en sous-vêtements, puis plusieurs policiers l’ont agressé. Par la suite, les gardiens ont plusieurs fois ouvert la porte de sa cellule en lui ordonnant de se tourner vers le mur avant de le menacer et de l’insulter. Les effets personnels d’Alaa Abdel Fattah et de Mohamed el Baqer, y compris leurs vêtements, ont été confisqués par les gardiens. Un membre de l’Agence de sécurité nationale a affirmé à Alaa Abdel Fattah qu’il serait torturé s’il signalait au procureur les actes de torture qu’il avait subis.

La détention de Mahienour el Masry, Alaa Abdel Fattah et Mohamed el Baqer intervient alors que l’Égypte connaît sa plus forte vague de répression depuis le début de la présidence d’Abdel Fattah al Sissi. Plus de 3 900 personnes ont été arrêtées en lien avec les manifestations des 20 et 21 septembre 2019 appelant à la démission du président al Sissi.

Amnesty International considère que Mahienour el Masry, Alaa Abdel Fattah et Mohamed el Baqer sont détenus uniquement en raison de leur travail en faveur des droits humains et de leur militantisme politique. Leur détention porte atteinte à leur droit à la liberté d’expression.

Pourquoi maintenant ?

L’avocate spécialiste des droits humains Mahienour el Masry, l’avocat Mohamed el Baqer et le militant Alaa Abdel Fattah sont maintenus en détention depuis mi-septembre 2019, dans le contexte d’une des plus grandes vagues de répressions lancées par l’État égyptien contre les défenseur·e·s des droits humains et les personnes perçues comme s’opposant au régime.

Le bureau du procureur général a le pouvoir de faire libérer Mahienour el Masry, Mohamed el Baqer et Alaa Abdel Fattah et de traduire en justice les responsables présumés des actes de torture infligés à ce dernier. Les autorités égyptiennes ont montré qu’elles étaient sensibles aux critiques publiques émanant des médias et des responsables politiques européens et nord-américains. Il est donc crucial d’accroître la pression mondiale pour que Mahienour el Masry, Mohamed el Baqer et Alaa Abdel Fattah soient libérés immédiatement et sans condition.

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Monsieur,

Le 22 septembre 2019, des hommes en civil ont arrêté Mahienour el Masry, avocate spécialiste des droits humains, devant le bâtiment des services du procureur général de la sûreté de l’État, au Caire. Cette avocate spécialiste des droits humains a été conduite aux services du procureur général de la sûreté de l’État, où un procureur l’a informée qu’elle était inculpée d’« assistance à un groupe terroriste », de « diffusion de fausses nouvelles » et d’« utilisation d’un réseau social pour diffuser de fausses rumeurs » et a ordonné son placement en détention dans l’attente des résultats de l’enquête.

Le 29 septembre 2019, Alaa Abdel Fattah n’est pas ressorti du poste de police de Dokki, au Caire, où il passait 12 heures chaque nuit dans le cadre de sa liberté conditionnelle. Il avait été emmené par des fonctionnaires de l’Agence de sécurité nationale auprès des services du procureur général de la sûreté de l’État. Le même jour, Mohamed el Baqer, l’un de ses avocats, s’est présenté pour l’assister et a été arrêté. Les deux hommes ont été placés en détention provisoire dans l’attente des résultats de l’enquête pour « appartenance à une organisation illégale », « réception de fonds en provenance de l’étranger », « diffusion de fausses nouvelles » et « utilisation abusive des réseaux sociaux ».

Pendant leur transfert à la prison, Alaa Abdel Fattah a été roué de coups et Mohamed el Baqer insulté. À son arrivée, Alaa Abdel Fattah a dû se mettre en sous-vêtements, puis plusieurs policiers l’ont agressé. Par la suite, les gardiens ont plusieurs fois ouvert la porte de sa cellule en lui ordonnant de se tourner vers le mur avant de le menacer et de l’insulter. Les effets personnels des deux hommes, y compris leurs vêtements, ont été confisqués. Un membre de l’Agence de sécurité nationale a affirmé à Alaa Abdel Fattah qu’il serait torturé s’il signalait au procureur les actes de torture qu’il avait subis.

Mahienour el Masry, Alaa Abdel Fattah et Mohamed el Baqer sont détenus uniquement en raison de leur travail en faveur des droits humains et de leur militantisme politique. Leur détention porte atteinte à leur droit à la liberté d’expression. En tant que membre, sympathisant(e) d’Amnesty International, je vous demande la libération de Mahienour el Masry, d’Alaa Abdel Fattah et de Mohamed el Baqer, immédiatement et sans condition ; de veiller à ce qu’ils puissent s’entretenir avec un avocat et avec leur famille et qu’ils soient protégés contre la torture et d’autres mauvais traitements ; qu’une enquête soit ouverte sur les actes de torture infligés à Alaa Abdel Fattah et de traduire les responsables présumés en justice.

Dans l’attente, je vous prie d’agréer, Monsieur le Procureur, l’expression de toute ma considération.

Destinataires

Hamada al Sawi, Procureur général

Office of the Public Prosecutor

Madinat al-Rehab

Cairo, Égypte

Fax : 00 202 2577 4716

Si vous recevez des réponses à vos lettres de la part des autorités du pays, renvoyez-les à bappuialaction@amnesty.fr.

Cette action fait partie des "appels mondiaux". Chaque mois, Amnesty International vous propose d'envoyer trois lettres, par courrier postal, aux autorités compétentes, pour faire valoir les droits de personnes victimes d'injustice aux quatre coins du globe. Ces "appels mondiaux" sont publiés également dans la rubrique "Interpeller" du mensuel La Chronique.

Notre action conjointe est-elle efficace ? Oui ! Découvrez des dizaines d'exemples de ce que nous pouvons accomplir ensemble dans notre rubrique "Nos victoires".