Les 21 et 22 novembre 2020, l’Arabie saoudite préside le sommet du G20, alors que presque toutes celles et ceux qui luttent pour les droits humains dans ce pays sont soit en prison, soit en exil. Depuis deux ans, la France déclare faire de la protection des défenseurs des droits humains une priorité. Ce G20 doit être une occasion de passer des paroles aux actes !
Depuis quelques années, l’Arabie saoudite investit des millions de dollars dans une campagne de relations publiques visant à redorer son image et inciter les États et les entreprises à investir dans le pays pour l’aider à concrétiser ses ambitions économiques pour 2030. Elle vante et communique énormément sur les dernières réformes mises en place en faveur des droits des femmes.
Comble de l’hypocrisie, elle a proposé comme thématique pour le G20 « la place de la femme dans le monde du travail ». Pendant ce temps-là, toutes les femmes qui ont milité pendant des années pour la mise en place de réformes en faveur des droits des femmes sont aujourd’hui derrière les barreaux ou sont menacées de peines de prison lourdes. C’est le cas de Loujain al-Hathloul, de Nassima al-Sada et Samar Badawi qui croupissent en prison depuis 2018.