Journée mondiale : Luttez contre les violences faites aux femmes !

Contexte

Le 25 novembre marquera la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Pour dire stop aux violences fondées sur le genre, Amnesty International France participera le samedi 25 novembre 2023 aux différentes marches organisées en France. Cette année, nous souhaitons plus particulièrement alerter sur la campagne de persécution fondée sur le genre qui vise les femmes et les filles en Afghanistan. 

Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Pourtant chaque jour, dans la sphère publique comme privée, de nombreuses femmes et filles sont victimes de discriminations et de violences en raison de leur genre, aussi qualifiées de violences sexistes et sexuelles. Selon les estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé, environ une femme sur trois (35 %) dans le monde a déjà subi un acte de violence conjugale physique et/ou sexuelle ou un acte de violence sexuelle d’une personne qui n’était pas son ou sa partenaire. Dans les situations de conflits armés et dans les contextes migratoires, elles sont les premières victimes de viols et d’autres formes de violences sexuelles. Les femmes et les minorités de genre sont la cible de violences en ligne et de discours toxiques, qui nuisent à leur droit de s’exprimer librement et sans peur. Les femmes défenseures des droits humains et les personnes qui défendent les droits liés au genre sont particulièrement affectées par ces violences, qui ont un impact direct sur leur activisme. En plus de faire l’objet de ces différentes violences, elles doivent faire face à des entraves au droit d’accès à la justice. 

Les violences fondées sur le genre se réfèrent à l’ensemble des actes nuisibles dirigés contre un individu ou un groupe d’individus en raison de leur identité de genre. Ce type de violence affecte les femmes et les filles de manière disproportionnée, mais aussi les minorités de genre, soit les personnes qui n’ont pas une identité ou une expression de genre « conforme » à ce qui est socialement, moralement et juridiquement attendu. L’expression de « violence fondée sur le genre » permet de reconnaitre explicitement les causes sociétales et les impacts de cette violence qui nécessite des réponses globales. 

Amnesty International demande des changements dans les pratiques et dans les lois pour combattre toutes les formes de violence, y compris celles fondées sur le genre. Amnesty International s’engage également à soutenir la lutte des femmes et des minorités de genre pour leurs droits fondamentaux dans le monde entier, en veillant à inclure dans ce combat les personnes qui sont exposées à des formes multiples et croisées de discrimination : mobilisons-nous aux côtés des femmes racisées, des femmes en situation de handicap, des travailleuses du sexe, des femmes migrantes, ou encore des femmes LGBTI+. 

En Afghanistan depuis qu'ils ont pris le pouvoir en août 2021, les talibans mènent une véritable guerre contre les femmes et les filles afghanes dont les droits continuent de reculer de façon dramatique. Elles ne peuvent ni se déplacer librement, ni accéder à certains emplois. Les filles afghanes sont privées d’éducation. Au regard de notre analyse juridique, cette campagne de persécution fondée sur le genre pourrait constituer un crime contre l'humanité. Malgré les dangers, certaines ont réussi à fuir vers des pays voisins, sans y obtenir de protection, et où les difficultés et les persécutions continuent. Elles doivent être soutenues. C’est pourquoi Amnesty International France lance une campagne pour demander à Emmanuel Macron de faciliter la délivrance de visas pour les femmes afghanes en exil. 

A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes le 25 novembre, nous vous proposons différentes actions à mener.

Les activités 

1/ Signer et faire signer une pétition pour l’accueil des femmes afghanes en exil

En Afghanistan, depuis 2021, une campagne de persécution fondée sur le genre est menée par les talibans au pouvoir. Dans deux rapports récents, Mort à petit feu (juillet 2022) et La guerre des talibans contre les femmes (mai 2023), Amnesty International documente les graves violations des droits humains dont sont victimes les femmes et les filles afghanes.

Pour les rares femmes afghanes qui réussissent à fuir dans les pays limitrophes comme l’Iran et le Pakistan, les difficultés et les persécutions continuent, avec des arrestations arbitraires par les autorités locales, du harcèlement et le risque d’être renvoyées en Afghanistan. Les visas permettant de rejoindre la France à partir de ces pays sont délivrés au compte-goutte et les délais pour obtenir un rendez-vous dans les consulats sont très longs.