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Notre réponse détaillée à la suite de la publication de notre communiqué de presse du 4 août 2022 sur l'Ukraine

Au moment de sa publication, notre communiqué de presse sur l’Ukraine du 4 août 2022 a suscité de fortes réactions et une incompréhension légitime que nous regrettons vivement. Comme notre organisation s'y était engagée, nous avons mené des études dans une démarche de « retour d’expérience » à l’échelle internationale, afin de tirer tous les enseignements de cette crise.

Notre communiqué de presse sur l’Ukraine du 4 août 2022 a suscité de fortes réactions. Nous comprenons cette émotion et présentons nos plus sincères excuses pour cette communication inappropriée. Nous la regrettons d’autant plus qu’elle porte atteinte au travail exigeant et d’envergure que nos équipes ont mené depuis le début de ce conflit et qui nous a conduit à documenter, sans relâche les atteintes massives et graves aux droits humains commises par des forces engagées par le président Vladimir Poutine.

Nous regrettons également que la Russie puisse tenter d'instrumentaliser nos préoccupations concernant les possibles violations du droit international humanitaire commises par les forces armées ukrainiennes, pour détourner l'attention de son agression.

L’analyse que nous avons faite de l’impact, en termes de droit international humanitaire (le droit de la guerre), des tactiques que les forces ukrainiennes ont été amenées à employer pour la défense légitime de leur territoire, ne sauraient en aucun cas se rapporter au crime d’agression et aux crimes de guerre commis par la Russie. Ce n’est ni comparable, ni opposable.

Nous condamnons sans équivoque l'invasion de l’Ukraine par la Russie. Face à la gravité des faits, notre mouvement a nommé et dénoncé l’invasion de l’Ukraine par la Russie comme constituant un crime d’agression et une violation manifeste de la Charte des Nations unies.

Notre dossier : Toutes nos enquêtes depuis le début de l'invasion russe

Notre mouvement exige que la Russie et les hauts représentants de l’Etat rendent des comptes en justice pour ce crime et toutes les autres violations du droit international commises comme les crimes de guerre imputables aux forces russes.

Nous avons recueilli et signalé de nombreuses violations commises par les forces russes, notamment des attaques aveugles et disproportionnées, des bombardements ciblés contre des zones d’habitation ou des infrastructures civiles (hôpitaux, écoles, marchés…) sans qu’il n’y ait de base militaire ukrainienne à proximité, l'utilisation d’armes interdites comme les bombes à sous-munitions et des exécutions de civils, des tortures, des viols. Nombre de ces violations constituent des crimes de guerre, et nous continuons à demander que les responsables soient traduits en justice. Les civils doivent être protégés à tout prix.

Nous nous sommes engagés dans une démarche de « retour d’expérience » à l’échelle internationale, afin de tirer tous les enseignements de cette crise, particulièrement en matière de communication interne, et de mettre en place de nouvelles pratiques permettant d’éviter qu’elle ne se reproduise. Ce travail a été mené par des enquêteurs indépendants spécialistes des organisations.

Les conclusions du rapport d'enquête

Nous publions aujourd'hui les conclusions du rapport d'enquête sur notre communiqué de presse du 4 août 2022 sur l'Ukraine. Il regroupe les enseignements et les recommandations tirés des examens indépendants que nous avons commandés.

Consulter le rapport en cliquant ici

Dans le cadre de la guerre d'agression menée par la Russie contre l'Ukraine, nous nous concentrons principalement sur la protection des civils. Notre point de départ, ce sont les droits humains et le droit international humanitaire, rien d'autre.

L'indépendance, l'impartialité et les exigences strictes en matière de preuves sont les principes qui caractérisent tout le travail d'Amnesty International. Nous rendons compte des violations des droits humains dans le monde entier.