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A woman holds a candle during a protest in front of a Carrefour supermarket in Brasilia, Brazil, after Joao Alberto Silveira Freitas was beaten to death by security guards at a Carrefour supermarket in Porto Alegre, November 26, 2020.
Une femme tient une bougie lors d'une manifestation devant un supermarché Carrefour à Brasilia, Brésil. Après l'assassinat de Joao Alberto Silveira Freitas par des gardes de sécurité dans un supermarché Carrefour à Porto Alegre, le 26 novembre 2020 // Credit : REUTERS/Adriano Machado

Une femme tient une bougie lors d'une manifestation devant un supermarché Carrefour à Brasilia, Brésil. Après l'assassinat de Joao Alberto Silveira Freitas par des gardes de sécurité dans un supermarché Carrefour à Porto Alegre, le 26 novembre 2020 // Credit : REUTERS/Adriano Machado

Responsabilité des entreprises

Dans un supermarché Carrefour au Brésil, un homme noir assassiné

Au Brésil, toutes les 23 minutes, une personne noire est tuée. L’assassinat de João Alberto est donc le symbole d’un racisme structurel qui gangrène le pays.

À la veille d’une journée symbolisant la lutte pour les droits de la population noire au Brésil, un homme noir a été assassiné par un agent de sécurité et par un policier militaire dans un magasin de la chaîne française Carrefour. La victime, João Alberto Silveira Freitas, 40 ans, a été battu à mort sur le parking d’un supermarché Carrefour, à Passo d’Areia, dans la ville de Porto Alegre.

En flagrant délit

João Alberto était un habitué du magasin. Ce jour-là il s’y est rendu accompagné de son épouse. Il s’est fait malmener par deux agents de sécurité qui l’ont roué de coups, alors qu’il était immobilisé à terre. À son arrivée, la brigade militaire a tenté de le ranimer mais l’homme a succombé à ses blessures. Les deux auteurs du crime ont été arrêtés en flagrant délit et une enquête a été initiée par la brigade criminelle de Porto Alegre.

Nous déplorons profondément la mort brutale de João Alberto et dénonçons le racisme et la violence dont ont fait preuve les deux auteurs de l’homicide, dont un se trouvait être un membre de la police militaire. Il est inadmissible que des agents de sécurité publique ou privée fassent un usage excessif de la force, violant ainsi les normes internationales et les principes de légalité, de nécessité et de proportionnalité.

L’enseigne Carrefour, l’agent de sécurité et le policier de la brigade militaire de Rio Grande do Sul doivent être soumis à une enquête et tenus de rendre des comptes pour les crimes d’homicide et de racisme.

Un racisme ancré

Selon le Forum brésilien de la sécurité publique, 74,5 % des victimes d’homicides dans le pays sont noires.

Les personnes noires sont les plus exposées à la mort au Brésil. En ce qui concerne les personnes tuées par la police, cette proportion est encore supérieure : 79,1 %.

Au même titre que les Etats, les principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme des Nations unies énoncent que les entreprises doivent respecter les droits humains et adopter des mesures pour prévenir les violations de ces droits.

Ainsi, même si l’enseigne Carrefour s’est officiellement excusée, elle a l’obligation de prendre des mesures pour combattre les pratiques racistes au sein de ses magasins. Nous l’encourageons vivement à procéder à des modifications afin d’empêcher le racisme et la discrimination contre les personnes noires. Il est grand temps que les autorités publiques, les entreprises et la société civile s’unissent dans la lutte contre le racisme structurel qui tue une personne noire toutes les 23 minutes au Brésil.

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