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Tom Ciotkowski, photo © Amnesty International/Imogen Putler

Tom Ciotkowski, photo © Amnesty International/Imogen Putler

Personnes réfugiées et migrantes

Relaxe de Tom Ciotkowski : la solidarité n’est pas un crime

Le 20 juin 2019, le tribunal de Boulogne-sur-Mer a rendu sa décision : Tom Ciotkowski, défenseur britannique des droits humains, qui documentait les violences policières commises contre des migrants et des réfugiés et contre des bénévoles qui leur venaient en aide à Calais, a été relaxé. La démonstration que la solidarité n’est pas un crime.

La décision rendue ce 20 juin 2019, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, est une victoire pour la justice, mais aussi pour le bon sens. Tom Ciotkowski, défenseur des droits des migrants, est avant tout un jeune bénévole plein de compassion qui n’a rien fait de mal, mais qui a été traîné devant les tribunaux pour des accusations forgées de toutes pièces.

Lire aussi : Procès Tom Ciotkowski : les fausses accusations des policiers

Si c’est un soulagement de voir prendre fin le calvaire de Tom Ciotkowski, n’oublions pas qu’il n’aurait jamais dû être inculpé. Car son cas est emblématique des actes de harcèlement, des tentatives d’intimidation et des attaques auxquels la police soumet des défenseurs des droits humains à Calais, au motif qu’ils viennent en aide aux migrants et aux réfugiés. Cette affaire reflète aussi, plus généralement, une tendance européenne à criminaliser les actes de solidarité, en vue de décourager d’autres personnes de se mobiliser pour les droits fondamentaux.

Les vidéos présentées lors de son procès ont démontré sans l’ombre d’un doute que Tom Ciotkowski n’a rien fait de mal et que le policier impliqué est celui dont les actes devraient faire sans délai l’objet d’une enquête approfondie par les autorités pénales.

« Je suis extrêmement soulagé et reconnaissant que la juge ait pris une décision juste et que mon innocence ait été prouvée. »

Tom Ciotkowski à la sortie du tribunal

Tom Ciotkowski a déclaré :

« Je continue de déplorer que l’on m’ait mis dans cette situation sur la base de fausses accusations, et je suis triste que ma famille ait dû traverser une telle épreuve. Je souhaiterais remercier toutes les personnes, au-delà des clivages politiques, qui m’ont témoigné leur soutien et leur solidarité lors de ce moment très éprouvant. Plus particulièrement, je voudrais remercier mon avocat, Amnesty International et toutes les organisations de Calais qui m’ont soutenu dès mon arrestation. Je tiens également à remercier les personnes qui ont filmé l’incident, car sans leur vidéo, l’issue aurait pu être très différente. »

« Même si je pardonne aux agents de police ce qu’ils m’ont fait, cela ne doit pas se reproduire et une enquête exhaustive et indépendante doit être menée. Je continuerai à faire tout ce que je pourrai, en tant qu’individu, pour aider les personnes dans le besoin comme les réfugiés ou les sans-abris. J’espère que les autorités françaises tireront des enseignements de cette affaire, notamment le fait que les migrants et celles et ceux qui leur apportent une aide humanitaire ne méritent en aucun cas d’être attaqués. Il est nécessaire de mettre fin au contexte hostile à l’égard des migrants et des personnes qui leur viennent en aide, ainsi que de trouver une véritable solution humaine à cette situation. »

Agir

Protégeons les défenseurs des droits des migrants

Les personnes et organisations en France, qui défendent les droits des personnes exilées (migrants, réfugiés) font l’objet de pressions de plus en plus importantes en raison de leurs actions pacifiques et désintéressées.

La fraternité pour eux, c’est chaque jour. Défendons-les ! Interpellez Emmanuel Macron sur ce sujet.