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Farhad, syrien de 19 ans dans le camp de réfugiés de Ritsona
Farhad, syrien de 19 ans dans le camp de réfugiés de Ritsona © Giorgos Moutafis/Amnesty International

Farhad, syrien de 19 ans dans le camp de réfugiés de Ritsona © Giorgos Moutafis/Amnesty International

Personnes réfugiées et migrantes

Grèce : des enfants maltraités par la police pour possession de pistolets jouets

Des garçons âgés de 12 à 16 ans, ont été appréhendés pour « soupçon d’appartenance à un groupe armé » alors qu’ils transportaient des pistolets jouets, des accessoires pour une pièce de théâtre dans laquelle ils devaient se produire.

Ces adolescents, qui devaient participer à une représentation théâtrale sur le conflit syrien dans un centre culturel local, portaient leurs costumes et des pistolets jouets dans un sac en plastique lorsqu’ils ont été arrêtés mardi 27 septembre dans l’après-midi. Ils ont été interceptés et fouillés par quatre policiers à moto qui ont appelé des collègues en renfort, et ils ont ensuite été emmenés au poste de police d’Omonoia. Deux autres réfugiés syriens de leur groupe, âgés de 24 et 21 ans, ont aussi été transférés au poste de police avec eux.

Des garçons forcés de se déshabiller

L’avocate des mineurs, Electra Koutra, a déclaré que les adolescents ont dit avoir été maltraités en garde à vue, insultés et forcés à se dévêtir par deux policiers. Le plus jeune, âgé de 12 ans, dit avoir été jeté contre un mur après avoir refusé d’enlever ses sous-vêtements. Un autre garçon, âgé de 14 ans, a dit qu’un policier l’a violemment secoué et l’a couvert de jurons lorsqu’il a demandé à voir sa mère. Le frère de celui-ci, qui s’était retourné pour voir ce qui se passait, a déclaré que l’autre policier lui a donné une grande claque sur la nuque. Ces enfants, qui vivent avec leurs parents dans un squat de réfugiés du centre d’Athènes, ont dit qu’ils n’avaient pas été autorisés à contacter leurs proches lorsqu’ils se trouvaient en garde à vue, et que lorsqu’ils ont demandé de l’eau, on leur a répondu de boire au robinet de toilettes crasseuses.

Lire aussi : Grèce : les réfugiés et demandeurs d'asile vivent dans la misère

L’épreuve a pris fin lorsqu’un troisième policier est entré dans la pièce et a ordonné à ses collègues d’arrêter. Les deux adultes du groupe ont subi un interrogatoire dans une autre pièce, avant qu’ils ne soient relâchés tous les sept sans inculpation plus tard dans la soirée.

Des intimidations pour ne pas ouvrir d’enquête

La police a dans un premier temps manœuvré pour empêcher l’avocate d’intenter une action en justice pour les mauvais traitements infligés à ces jeunes gens, puis le garçon de 12 ans a été transféré dans un autre poste de police afin que ses déclarations soient recueillies. Ni l’avocate ni le père du garçon n’ont cependant été autorisés à être présents, et pendant qu’il faisait sa déclaration, ce mineur a par ailleurs été confronté au policier qu’il avait accusé de mauvais traitements, ce qui est contraire aux règles en vigueur au sein de la police grecque. La police nous a indiqué vendredi 30 septembre qu’elle avait ouvert une « enquête disciplinaire » afin d’« établir les faits dans cette affaire ».

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LA FRANCE DOIT FAIRE LE CHOIX DE L'ACCUEIL

Interpellez le Président de la République. La crise des réfugiés est l’affaire du monde, de tout le monde. Au nom de la France, il doit faire le choix de l’accueil.