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Campement de réfugiés Athènes juillet 2016 © Giorgos Moutafis

Campement de réfugiés Athènes juillet 2016 © Giorgos Moutafis

Personnes réfugiées et migrantes

Demander l'asile à Paris : "rester à la rue ou quitter le territoire"

Un nouveau campement s’est formé entre les stations de métro Jaurès et Colonel Fabien à Paris, où plusieurs centaines de personnes, dont des femmes et des enfants, vivent dans des conditions indignes. La Coordination française pour le droit d’asile (CFDA) – dont nous sommes membre - s’indigne de leur sort et dénonce l’action des autorités.

Privées d’accès immédiat au droit d’asile

Privées de toute prise en charge, et notamment d’hébergement, les personnes qui souhaitent demander l’asile s’entassent dans des campements indignes.

Cette situation est la conséquence directe des dysfonctionnements récurrents dans l’accès à la procédure d’asile en Île-de-France.

La réforme de l'asile de 2015 prévoit l’enregistrement rapide des demandes d’asile - dans un délai de trois jours après la première démarche. Mais, nombre de personnes sont, dans les faits, empêchées de tout accès à la procédure d’asile.

Dissuadées au lieu d’être protégées

L’administration qui a laissé cette situation se dégrader diversifie maintenant ses réponses.

Elle poursuit, arrête et souvent remet des ordres de quitter le territoire à celles et ceux qui n’ont pas encore pu déposer malgré eux leur demande.

Depuis de très nombreuses années, les autorités ont elles-mêmes organisé leur retard en maintenant une offre d'hébergement bien inférieure aux besoins.

En dépit de créations importantes de places d’hébergement (+20 000 places en deux ans), les capacités demeurent insuffisantes.

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L’obligation de protéger

En application de la Convention de 1951 sur les réfugiés et du droit européen, les pouvoirs publics sont dans l’obligation d’héberger les personnes qui sollicitent une protection internationale.

La CFDA rappelle que l'hébergement et l'accompagnement des personnes qui veulent déposer une demande de protection internationale doivent être immédiats et inconditionnels.

Les organisations membres de la CFDA dénoncent le harcèlement policier et administratif dont elles sont victimes ainsi que les conditions de vie extrêmement précaires dans lesquelles elles sont maintenues.