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Des réfugiés en Indonésie © Ulet Ifansasti/Getty Images

Des réfugiés en Indonésie © Ulet Ifansasti/Getty Images

Personnes réfugiées et migrantes

8 choses que les pays riches peuvent faire pour résoudre la crise des réfugiés

Pour protéger les réfugiés, les pays riches devraient prendre les mesures suivantes :

Assurer

un fonds permanent suffisant et prévisible pour les crises de réfugiés : tous les appels humanitaires pour les crises de réfugiés doivent être pleinement financés, ce qui permettrait aussi d'apporter un soutien financier important aux pays qui accueillent un grand nombre de réfugiés, pour qu'ils puissent fournir des services aux réfugiés et aux communautés qui les accueillent. Au 2 octobre, l'appel humanitaire de l'ONU en faveur des réfugiés syriens était financé à hauteur de 46 % seulement, tandis que celui pour les réfugiés du Soudan du Sud n'avait atteint que 17 % de son objectif.

Réinstaller

les réfugiés vulnérables identifiés par le HCR: 1,15 million de réfugiés vulnérables ont actuellement besoin d'être réinstallés dans un pays où ils pourraient envisager de reconstruire leur vie, selon le HCR (Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés). Amnesty International estime que ce nombre pourrait croître pour atteindre 1,45 million au cours des deux prochaines années.

Ouvrir

des voies d'accès sûres et légales pour les réfugiés : nul ne devrait être contraint d'entreprendre un périple dangereux afin de solliciter le droit d'asile. Les États doivent faciliter la réunification des familles de réfugiés, accorder des visas humanitaires pour permettre aux réfugiés vulnérables qui ne remplissent pas les critères pour la réinstallation de se rendre dans ces États et d'y demander l'asile, et allouer une partie de leurs programmes de visas d'étudiants ou de travail pour venir en aide aux réfugiés.

Sauver

des vies : les États doivent faire passer le sauvetage des personnes en détresse avant la mise en œuvre de leurs politiques d'immigration. Dans les situations où des personnes sont en danger de mort, notamment (mais pas uniquement) dans le cas des personnes qui prennent la mer en quête de sécurité, les États doivent mener des opérations de recherche et de sauvetage et venir immédiatement en aide aux personnes en détresse.

Garantir

l'accès au territoire pour les réfugiés arrivant aux frontières : les personnes en quête d’asile doivent être autorisées à franchir les frontières à des points de passage officiels, qu’elles soient en possession de documents d’identité valides ou non. Les États ne doivent pas prendre de mesures qui empêchent les gens de fuir un pays où ils sont en butte aux persécutions et aux violences – notamment refuser l'entrée pour absence de visas ou de papiers, les repousser et ériger des clôtures qui bloquent l'entrée des réfugiés ou les contraignent à emprunter des itinéraires dangereux.

Combattre

la xénophobie et le racisme : les gouvernements ne doivent pas se livrer eux-mêmes à la xénophobie – par exemple en sous-entendant ou en affirmant que les migrants et les demandeurs d'asile sont responsables des problèmes économiques et sociaux. Les gouvernements doivent réformer les lois et les politiques qui entraînent, explicitement ou dans la pratique, une discrimination raciale ou autre. Ils doivent aussi mettre en place des politiques efficaces afin de faire cesser les violences à caractère xénophobe et raciste.

Lutter

contre la traite les États doivent prendre des mesures efficaces pour enquêter sur les réseaux de trafic d'êtres humains et poursuivre en justice les trafiquants. Ils doivent offrir assistance et protection aux victimes de la traite et veiller à ce qu'elles aient accès à une procédure de détermination du statut de réfugié et/ou à une possibilité de réinstallation. Toutes les initiatives visant à lutter contre la traite et le trafic d'êtres humains doivent accorder la priorité à la sécurité des personnes.

Ratifier

la convention relative au statut des réfugiés et acter de systèmes solides en matière de protection des réfugiés au niveau des États : les États doivent reconnaître légalement le droit de demander l'asile et d'en bénéficier, disposer au niveau national de procédures équitables d'examen des demandes de reconnaissance du statut de réfugié, et garantir aux réfugiés l'exercice de leurs droits fondamentaux et l'accès à des services tels que l'éducation et les soins de santé.

Lorsque les leaders du G20 se réuniront le mois prochain en Turquie, ils ne doivent pas sortir de la pièce sans s'être entendus sur un plan concret.