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Ukraine. Le meurtre d'un détracteur du Kremlin révèle les failles de la protection de la liberté d'expression

MISE À JOUR. Il est apparu après la rédaction de ce texte qu’Arkadi Babtchenko était en vie. Sa mort avait été mise en scène par les services de sécurité ukrainiens.

Cependant, les préoccupations d’Amnesty International concernant la sécurité des journalistes et des militants en Ukraine restent bien réelles, plusieurs précédents homicides et attaques n’ayant toujours pas été résolus. Nous demandons justice pour toutes ces affaires.

 

L'assassinat le 29 mai, à Kiev, d'un journaliste russe exilé, bien connu pour ses critiques envers le Kremlin, rappelle cruellement les risques auxquels s'exposent les détracteurs de la Russie et les graves répercussions sur la liberté d'expression en Ukraine, a déclaré Amnesty International.

Arkadi Babtchenko, qui critiquait ouvertement le président russe Vladimir Poutine et la politique de la Russie en Syrie et en Ukraine, a été abattu sur le seuil de son appartement alors qu'il rentrait chez lui après avoir fait des courses, selon des rapports de police préliminaires.

« L'assassinat d’Arkadi Babtchenko ne doit pas rester impuni. Les autorités ukrainiennes doivent remuer ciel et terre jusqu'à ce que l'auteur de ce crime soit identifié et déféré à la justice, a déclaré Oxana Pokaltchouk, directrice d'Amnesty International Ukraine.

« Le gouvernement ukrainien est tenu de protéger les journalistes et militants qui sont menacés. Nous devons savoir qui a commis ce crime et qui se cache derrière d'autres assassinats analogues en Ukraine. »

Arkadi Babtchenko a quitté la Russie en février 2017 par peur des persécutions motivées par des considérations politiques. Après avoir séjourné brièvement en République tchèque, il s’est installé à Kiev, où il animait une émission sur la chaîne de télévision des Tatars de Crimée ATR, qui a été expulsée de Crimée peu après l'occupation de la péninsule par la Russie.

Ancien soldat pour l’armée russe ayant combattu lors des guerres en Tchétchénie de 1996-1998 et 2000, il a connu un succès littéraire avec la publication de son ouvrage La couleur de la guerre, en 2006. Lorsqu'il était en Russie, il a travaillé comme correspondant de guerre pour Novaïa Gazeta.

Sa mort fait suite aux meurtres des journalistes Oles Buzina en 2015 et Pavel Cheremet en 2016, dans la capitale ukrainienne.

« Le meurtre d'Arkadi Babtchenko s'inscrit dans une série d’homicides à Kiev visant des journalistes qui critiquent les autorités russes et ukrainiennes, a déclaré Oxana Pokaltchouk.

« Les auteurs présumés de ces actes n’ont toujours pas été identifiés, et encore moins traduits en justice. Ce meurtre avive les inquiétudes quant à la capacité et la volonté des autorités ukrainiennes de protéger les journalistes, les militants et les groupes vulnérables, et de garantir la liberté d'expression. »

Le 20 juillet 2016, le Biélorusse Pavel Cheremet, journaliste, présentateur de télévision et détracteur du Kremlin, a été tué dans l'explosion de sa voiture.

Le 16 avril 2015, le journaliste ukrainien Oles Buzina, bien connu pour ses critiques envers les autorités ukrainiennes, a été abattu par des assaillants masqués qui ont fait feu depuis une voiture.

En outre, l’Ukraine a connu ces derniers mois une série d'attaques violentes imputables à des groupes d'extrême-droite visant les LGBTI, les militants des droits des femmes et autres. Ces agissements, tout comme les homicides de journalistes, n’ont pas fait l'objet d'enquêtes dignes de ce nom.

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