Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Syrie. Les militants pacifiques arrêtés à Sweida doivent être libérés immédiatement

Le gouvernement syrien doit libérer immédiatement et sans condition les 11 hommes qui ont été placés en détention après les manifestations pacifiques qui ont eu lieu à Sweida, ville majoritairement druze, a déclaré Amnesty International le 24 Juin.

Les manifestations contre le gouvernement ont débuté le 7 juin, initialement en raison des préoccupations relatives à l’effondrement de l’économie syrienne. Toutefois, le mouvement de contestation s’est rapidement intensifié en incluant des appels à un « changement de régime », au retrait des forces russes et iraniennes présentes en Syrie, et à la libération des détenus.

Dans les jours qui ont suivi, un militant de premier plan ayant participé à l’organisation des manifestations a été arrêté par les forces de sécurité syriennes. Personne ne l'a revu depuis et l’on ignore toujours où il se trouve et ce qu’il est advenu de lui.

Neuf autres hommes ont été arrêtés lors d’une manifestation pacifique le 15 juin, et un lycéen a été arrêté à un poste de contrôle le lendemain.

« Les autorités syriennes recourent à une campagne d’intimidation – impliquant une fois de plus des disparitions forcées et des arrestations arbitraires – dans le but d’empêcher les manifestant·e·s pacifiques d’exprimer publiquement leurs préoccupations, a déclaré Lynn Maalouf, directrice des recherches pour le Moyen-Orient à Amnesty International.

« La réaction violente du gouvernement syrien face aux manifestations depuis 2011 s’est traduite par des années de bains de sang et de souffrances inimaginables pour la population syrienne. Neuf ans après, cette récente opération de répression montre que le gouvernement n’a aucunement l’intention d’abandonner ses pratiques violentes et répressives.

« Ces hommes n’ont commis aucune infraction pénale, et rien ne justifie leur incarcération. Toutes les personnes placées en détention de façon arbitraire doivent être relâchées immédiatement et sans condition. »

Répression des manifestations

Le 15 juin, les manifestations contre le gouvernement organisées à Sweida ont été contrées par des sympathisant·e·s du gouvernement organisés. Lors des affrontements qui ont suivi, les forces de sécurité auraient frappé des manifestants opposés au gouvernement, et neuf protestataires ont été arrêtés.

Le service de vérification numérique d’Amnesty International a examiné et vérifié des informations en accès libre qui corroborent les récits de témoins, notamment en ce qui concerne l’arrestation des manifestants vers 11 heures.

Le lendemain, un élève a été arrêté à un poste de contrôle alors qu’il se rendait au lycée, prétendument en raison des manifestations. Soulignons qu’il n’avait pourtant pas participé aux manifestations.

Des habitant·e·s de Sweida ont dit à Amnesty International que les personnes arrêtées sont actuellement détenues dans la prison civile de Sweida. Trois hommes ont été informés de leur prochain transfert au tribunal pénal de Sweida pour leur procès. Le gouvernement syrien a menacé de transférer les huit autres hommes au tribunal antiterroriste de Damas en cas de poursuite des manifestations.

Complément d’information

Ces dernières années, des manifestations ont eu lieu de manière sporadique et par intermittence dans la ville, principalement en raison des difficultés économiques. Début 2020, une nouvelle campagne intitulée Nous voulons vivre a donné lieu à de nouvelles manifestations organisées régulièrement.

La majorité des protestataires sont de jeunes hommes déçus par le manque de possibilités d’emploi. Ils ne peuvent en outre pas quitter Sweida, où ils sont protégés contre la conscription forcée au titre d’un accord conclu avec le gouvernement, par crainte d’être enrôlé de force.

 

FIN


Pour obtenir plus d’informations ou prendre rendez-vous pour un entretien, veuillez contacter : laurie.hanna@amnesty.org

En dehors des heures de bureau
 : tél : +44 20 7413 5566
courriel : press@amnesty.org  

Twitter : @amnestypress 

 

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Sur le même pays

Syrie. Nombreux décès, actes de torture et violations des droits humains infligés aux personnes détenues au lendemain de la défaite de l’État islamique – Nouveau rapport

Publié le : 17.04.24

Les personnes détenues au lendemain de la défaite territoriale du groupe armé se désignant sous le nom d’État islamique (EI) sont en butte à des violations systématiques et meurent en grand nombre du fait...

Syrie. Les autorités d’Alep doivent veiller à ce que les mesures de sécurisation des bâtiments n’entraînent pas des expulsions forcées et des privations de logement

Publié le : 04.09.23

Les autorités syriennes doivent s’assurer que le droit au logement des personnes habitant les immeubles touchés par les séismes du 6 février à Alep soit garanti, a déclaré Amnesty International lundi 4...

Syrie. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit prolonger le mécanisme d’aide transfrontalière pendant au moins un an pour éviter une catastrophe humanitaire dans le nord-ouest du pays

Publié le : 05.07.23

Le Conseil de sécurité des Nations unies doit renouveler l’autorisation du mécanisme d’aide transfrontalière de l’ONU avant son expiration le 10 juillet, et ce pendant au moins une année afin de garantir...

Syrie. Les États membres de l’ONU doivent soutenir la création d’une institution dédiée aux personnes disparues depuis le début du conflit

Publié le : 27.06.23

À l’approche d’un vote lors de l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU), le 29 juin, sur la création d’une institution internationale indépendante chargée de faire la lumière sur le sort des dizaines...

Syrie. L’ONU doit continuer d’acheminer l’aide humanitaire vers le nord-ouest du pays par tous les passages frontaliers

Publié le : 12.05.23

Alors que des millions de personnes touchées par le tremblement de terre dépendent toujours de l’aide transfrontalière de l’ONU pour survivre, les Nations unies doivent continuer d’acheminer cette aide...