Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Singapour. Il faut annuler la déclaration de culpabilité et la condamnation du défenseur des droits humains Jolovan Wham

En réaction à la déclaration de culpabilité et à la condamnation du défenseur des droits humains Jolovan Wham, à l’issue de laquelle il devra passer 22 jours en prison, Rachel Chhoa-Howard, chercheuse sur Singapour à Amnesty International, a déclaré :

« Cette récente déclaration de culpabilité et condamnation de Jolovan Wham est à la fois extrêmement décevante, et très prévisible.

« Au fil des années, les autorités de Singapour ont tenté à de nombreuses reprises de faire un exemple de son militantisme, afin de dissuader les Singapouriens et Singapouriennes qui oseraient critiquer le gouvernement.

« Jolovan Wham a été condamné uniquement pour avoir exercé pacifiquement ses droits fondamentaux et en raison de son travail pour mettre en lumière des problématiques comme la détention sans jugement et l’usage persistant de la peine de mort. Cette condamnation fait suite à l’arrestation récente de trois militants pour avoir manifesté pacifiquement en faveur des droits des LGBTI, dans une nouvelle tentative de la part du gouvernement pour étouffer la liberté d'expression.

« Le fait qu’il s’agisse désormais de la troisième condamnation de Jolovan Wham pour l’exercice de son droit à la liberté d'expression et de réunion est une parodie de justice et illustre à quel point le gouvernement a peur de tout ce qui se rapproche d’une contestation pacifique.

« Il faut que les autorités annulent la déclaration de culpabilité et la condamnation de Jolovan Wham et qu’il soit libéré immédiatement et sans condition. Le gouvernement singapourien doit mettre fin à sa pénalisation, son intimidation et son harcèlement des militant·e·s et défenseur·e·s des droits humains dans le pays une bonne fois pour toutes. »

Complément d’information

Le 15 février 2021, la Cour d’état a condamné Jolovan Wham à une amende de 8 000 dollars singapouriens. Il a payé une partie de son amende et purgera le reste de sa peine sous la forme de 22 jours de prison par défaut. En amont de sa condamnation, Jolovan Wham avait déclaré que bien qu’il reconnaisse les charges qui pèsent contre lui, il était contre la criminalisation des rassemblements pacifiques et que par conséquent il ne paierait pas ses amendes infligées au titre de la Loi relative à l’ordre public et de la Loi relative au vandalisme, et qu’il purgerait une peine de prison en protestation.

Sa condamnation est liée à deux rassemblements publics organisés par Jolovan Wham en 2017.

Le premier avait été organisé pour marquer le 30e anniversaire de l'« Opération Spectrum » et rendre hommage aux personnes qui avaient été arrêtées et placées en détention sans inculpation ni procès au titre de la Loi relative à la sécurité intérieure. Jolovan Wham et six autres personnes avaient tenu une manifestation silencieuse en juin 2017 dans le métro de Singapour. Il fait également l'objet d'accusations de « vandalisme » pour avoir accroché deux papiers portant des slogans à la fenêtre du métro et pour avoir refusé de signer plusieurs dépositions comme l'exigeaient les autorités singapouriennes.

L’autre infraction présumée examinée par le tribunal était une veillée en faveur de Prabagaran Srivijayan, un ressortissant malaisien condamné à mort et exécuté le 14 juillet 2017. Jolovan Wham a été poursuivi pour avoir organisé le rassemblement sans autorisation.

Il fait toujours l’objet de deux autres chefs d’inculpation de « rassemblement illégal » pour avoir manifesté seul devant l’ancien tribunal national et devant un poste de police.

Au titre de la Loi relative à l’ordre public, les accusations d'organisation de rassemblements publics sans autorisation sont passibles d'une amende pouvant atteindre 5 000 dollars singapouriens et le chef d'accusation de refus de signer une déposition est passible d'une peine pouvant aller jusqu'à trois mois d'emprisonnement et/ou d'une amende de jusqu'à 2 500 dollars singapouriens. L'infraction au titre de la Loi relative au vandalisme est passible d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à trois ans et d'une amende d'un maximum de 2 000 dollars singapouriens.

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Sur le même pays

Singapour. Illégales et honteuses, les exécutions de personnes dans des affaires de stupéfiants continuent, dont celle d’une femme pour la première fois en 20 ans

Publié le : 28.07.23

En réaction à ce qui semble être la première exécution d’une femme à Singapour depuis deux décennies et à la deuxième exécution de la semaine dans le pays, Chiara Sangiorgio, spécialiste de la peine de...

Singapour. Il faut stopper les exécutions imminentes et illégales pour trafic de stupéfiants

Publié le : 25.07.23

En réaction aux informations selon lesquelles deux exécutions pour des infractions liées à la législation sur les stupéfiants doivent avoir lieu mercredi 26 et vendredi 28 juillet, Chiara Sangiorgio, spécialiste...

Singapour. Exécution arbitraire et illégale d’un homme pour des infractions à la législation sur les stupéfiants, au mépris des droits humains

Publié le : 26.04.23

Réagissant à l’exécution par pendaison, le 26 avril, du Singapourien Tangaraju Suppiah, qui avait été déclaré coupable d’avoir participé à un trafic portant sur un kilogramme de cannabis à l’issue d’un...

Singapour. Cinquième exécution en moins de quatre mois

Publié le : 22.07.22

En réaction à l’exécution signalée de Nazeri bin Lajim à Singapour le 22 juillet 2022, Chiara Sangorgio, spécialiste de la peine de mort à Amnesty International, a déclaré : « Cinq personnes ont été pendues...

Singapour. Il faut mettre fin à la vague de pendaisons et instaurer sans attendre un moratoire sur les exécutions

Publié le : 07.07.22

En réaction à l’exécution du ressortissant malaisien Kalwant Singh à Singapour, ainsi qu’à celle d’un autre homme, Emerlynne Gil, directrice régionale adjointe pour les recherches à Amnesty International,...