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Russie. Amnesty International considère Alexeï Navalny, arrêté à son arrivée à Moscou, comme un prisonnier d’opinion

Les autorités russes doivent libérer immédiatement et sans condition le détracteur bien connu du Kremlin, Alexeï Navalny, arrêté quelques minutes après son arrivée depuis Berlin à l’aéroport de Cheremetievo à Moscou, a déclaré Amnesty International le 17 janvier 2021. Alexeï Navalny était en convalescence dans la capitale allemande depuis qu’il avait été empoisonné en Sibérie au mois d’août.

« L’arrestation d’Alexeï Navalny montre une nouvelle fois que les autorités russes cherchent à le réduire au silence. Sa détention ne fait que mettre en lumière la nécessité d’enquêter sur ses allégations, car il affirme avoir été empoisonné par des agents de l’État agissant sur ordre des plus hautes sphères du pouvoir, a déclaré Natalia Zviagina, directrice du bureau d'Amnesty International à Moscou.

« Les autorités russes ont orchestré une campagne impitoyable contre Alexeï Navalny. Alors qu’il était en convalescence en Allemagne, le Service fédéral d'application des peines a exigé qu’il se présente sans délai devant un agent de probation ou soit emprisonné pour violation de sa condamnation pénale avec sursis fondée sur des accusations à caractère politique. Il a cette fois-ci été arrêté pour des accusations de fraude forgées de toutes pièces.

« Son arrivée a été gérée comme une opération de sécurité de grande envergure : des centaines de policiers ont été déployés à l’aéroport de Vnoukovo, et ont arrêté ou délogé les partisans d’Alexeï Navalny, les mettant dehors par -20° C. Les autorités sont même allées jusqu’à dérouter son vol vers un autre aéroport, celui de Cheremetievo.

« Tous les partisans d’Alexeï Navalny et les journalistes interpellés à l’aéroport de Vnoukovo à Moscou doivent être libérés immédiatement et sans condition. Leur seul crime, c’est d’avoir voulu accueillir Alexeï Navalny ou couvrir son retour en Russie. »

Alexeï Navalny est privé de sa liberté du fait de son militantisme politique pacifique et parce qu’il a  exercé son droit à la liberté d’expression. Amnesty International le considère comme un prisonnier d’opinion et demande sa libération immédiate et sans condition. Elle appelle une nouvelle fois les autorités russes à ouvrir une enquête sur l’empoisonnement dont il a été victime et à veiller à ce que tous les responsables présumés soient traduits en justice dans le cadre d’une procédure équitable. Les autorités russes doivent mettre un terme à leur campagne d’intimidation et de persécution politique visant leurs détracteurs, notamment les employés et les sympathisants de la Fondation anticorruption d’Alexeï Navalny.

Complément d’information

Militant politique bien connu, à l’initiative de la Fondation anticorruption et auteur de nombreuses investigations percutantes, Alexeï Navalny a dénoncé la corruption qui règne parmi les hautes sphères du pouvoir en Russie. Il a survécu de justesse à un empoisonnement – ce qui a depuis été confirmé de manière indépendante – à l’aide d’un agent neurotoxique de type Novitchok, le 20 août 2020.

Il a été jugé et déclaré coupable dans le cadre de deux affaires distinctes motivées par des considérations politiques, ces dernières années. Le 29 décembre, la Commission d'enquête de la Fédération de Russie a retenu de nouvelles charges contre Alexeï Navalny, l’accusant d’avoir détourné 356 millions de roubles (près de 4 millions d’euros) de dons à la Fondation anticorruption et à des organisations affiliées à but non lucratif.

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