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« 10 Jours pour signer » : la répression du droit de manifester au cœur de la campagne mondiale annuelle d’Amnesty International du 2 au 12 décembre 2022

Mercredi 30 novembre 2022

COMMUNIQUE DE PRESSE

« 10 Jours pour signer » : la répression du droit de manifester au cœur de la campagne mondiale annuelle d’Amnesty International du 2 au 12 décembre 2022

Chaque année depuis plus de vingt ans, des millions de lettres sont rédigées à l’appel d’Amnesty International autour de la Journée internationale des droits de l’homme du 10 décembre, pour soutenir dix personnes dont les droits fondamentaux sont bafoués. Depuis sa création en 2001, la campagne Write for Rights (« 10 Jours pour signer » ou 10JPSa> en France) a permis de changer la vie de plus de 100 personnes. Présente dans 200 pays, elle se déroulera en France du 2 au 12 décembre, avec un lancement le 2 décembre à Marseille en hommage à Zineb Redouane, quatre ans jour pour jour après son décès. Partout, l’ONG proposera des actions de soutien, invitant le public à manifester sa solidarité, son indignation et son espoir, avec la conviction qu’une lettre, une signature ou un message sur les réseaux sociaux peuvent changer les choses. Cette année, chacune des situations mise en avant témoigne des menaces et entraves pesant sur le droit de manifester dans le monde entier. 

« De nombreuses libertés et avancées sociales se sont gagnées dans la rue. Lorsque le droit de manifester pacifiquement est réprimé, ce sont tous les autres droits qui ne sont plus protégés », souligne Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France (AIF).

« Pour illustrer les menaces pesant sur le droit de manifester partout dans le monde, le mouvement international d’Amnesty a notamment choisi le cas tragique de Zineb Redouane, mortellement touchée par une grenade lacrymogène tirée par les forces de l’ordre alors qu’elle se trouvait à sa fenêtre, et qu’une manifestation passait en bas de chez elle à Marseille, en France. C’est pourquoi nous avons souhaité faire, cette année, le lancement de 10JPS à Marseille, ce vendredi 2 décembre, pour souligner notre incompréhension sur le fait que quatre ans après sa mort, justice n’a toujours pas été rendue dans cette affaire. »

Des voix réduites au silence 

Amnesty International, cet été, a publié un état des lieux alarmant de la répression du droit de manifester dans le monde  et a lancé une campagne mondiale prioritaire de quatre ans  pour le défendre et en dénoncer les entraves. Car dans de nombreux pays, les manifestants sont réprimés et criminalisés, les 10 situations des 10 JPS mises en lumière cette année, et pour lesquelles le réseau militant d’Amnesty International en France, et dans le monde, organisera des actions de solidarité, sont emblématiques de cette répression.

·       Chow Hang-tung, avocate de Hongkong, purge actuellement une peine de 22 mois de prison pour « rassemblement non autorisé » et risque une peine de prison de 10 années supplémentaires pour avoir encouragé ses compatriotes sur les médias sociaux à allumer des bougies pour commémorer la répression de Tiananmen.  

·       Vahid Afkari, condamné à des dizaines d'années de prison et à 74 coups de fouet pour avoir participé à des manifestations contre les inégalités et la répression politique en Iran. Sa famille a été prise pour cible à plusieurs reprises pour avoir cherché la vérité et la justice, notamment à travers la détention arbitraire, le mois dernier, de la sœur de Vahid, Elham. Selon les médias d'État, elle a été arrêtée dans le cadre de la vague de protestations qui secoue actuellement le pays.  

·       Les militantes zimbabwéennes Joanah Mamombe, Netsai Marova et Cecillia Chimbiri, qui ont été enlevées, battues, agressées sexuellement et emprisonnées pour avoir manifesté, puis accusées d'avoir simulé leur calvaire.  

·       Shahnewaz Chowdhury, qui risque la prison au Bangladesh pour avoir écrit un message sur Facebook exprimant des inquiétudes quant à l'impact environnemental négatif potentiel d'une nouvelle centrale électrique.  

·       Dorgelesse Nguessan, une coiffeuse camerounaise condamnée à cinq ans de prison après avoir participé à une manifestation.   

·       Luis Manuel Otero Alcántara, condamné à cinq ans de prison dans un centre pénitentiaire de haute sécurité à Cuba après avoir posté une vidéo dans laquelle il déclarait vouloir participer à une manifestation.  

·       Zineb Redouane, une femme de 80 ans qui a été tuée à son domicile en France par le tir d'une grenade lacrymogène par un policier en marge d’une manifestation. Touchée au visage, elle a succombé à ses blessures. Depuis, personne n'a été inculpé ou suspendu pour sa mort tragique.  

·       Nasser Zefzafi, qui purge une peine de vingt ans de prison au Maroc pour sa participation à un mouvement de protestation pacifique réclamant l'amélioration des soins de santé, de l'éducation et des possibilités d'emploi dans sa région.  

·       Yren Rotela et Mariana Sepulveda, deux femmes transgenres du Paraguay harcelées par des groupes anti-LGBTI+ et à qui les autorités empêchent de changer légalement de nom.     

·       Aleksandra Skochilenko, une artiste russe qui risque jusqu'à dix ans de prison, accusée d’avoir diffusé de fausse information sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie.   

Les récentes actualités en Afghanistan, en Chine, en Iran, en Russie, au Sri Lanka ou encore dans de nombreux pays d’Afrique ou d’Amérique du Sud le démontrent, face à l’augmentation des mouvements de contestation, les États durcissent leurs approches et s’attaquent de plus en plus violemment au droit de manifester pour museler les voix dissidentes. Discriminations, militarisation du maintien de l’ordre, arrestations arbitraires, disparitions forcées, violences sexuelles, torture, procès iniques, lois liberticides, surveillance numérique, censure, sont autant de mesures illégales qui constituent l’arsenal répressif. 

Les personnes confrontées à l'inégalité et à la discrimination, que ces atteintes soient fondées sur la race, le sexe, l'orientation sexuelle, l'identité de genre, la religion, l'âge, le handicap, la profession, le statut social, économique ou migratoire, sont également plus touchées par les restrictions à leur droit de manifester et subissent une répression plus sévère. 

Zineb Redouane, une situation des 10 JPS concernant la France 

Le 2 décembre 2022 marquera le triste quatrième anniversaire de la mort de Zineb Redouane. Elle est décédée après avoir été touchée au visage par une grenade lacrymogène tirée par la police lors d’une manifestation à Marseille, alors qu’elle s’apprêtait à fermer sa fenêtre pour se protéger des gaz lacrymogènes. Quatre ans après sa mort, l’enquête transférée au parquet de Lyon est toujours en cours, et aucune mise en examen n’a été prononcée.  Sa famille attend toujours que justice soit rendue. Une situation emblématique des difficultés d’accès à la justice pour les victimes de violences policières. 

Lancement des 10 JPS en France à Marseille le vendredi 2 décembre 2022 à 16H30 

Pour demander justice pour Zineb, Amnesty International France, en collaboration avec les militants du groupe et de l’antenne jeune de Marseille, organise une action symbolique en présence de Yassine Bouzrou, l’avocat d’une partie de la famille, et de Fanny Gallois, responsable du programme Libertés à AIF. Une rencontre presse est organisée à 16h30 au café Le Capucin (48 avenue de La Canebière). Elle sera suivie d’une action symbolique en extérieur puis de la projection-débat en avant-première du film « Nos Frangins » à 20h au cinéma Les Variétés (37 rue Vincent Scotto). Ce film, soutenu par l’association, revient sur le décès de Malik Oussekine, dans la nuit du 5 au 6 décembre 1986, qui présente des similarités avec la mort de Zineb Redouane.  Lien vers l’invitation presse.

Un évènement mondial, des victoires sur l’arbitraire 

Chaque année en décembre, ce sont des millions de lettres envoyées, de courriels, de tweets, de messages sur Facebook publiés et de cartes postées pour soutenir ceux qui sont injustement persécutés. La campagne 10 JPS a contribué à transformer la vie de plus de 100 personnes depuis 2001, en les libérant de la torture, du harcèlement ou d'un emprisonnement injuste. En 2021, plus de 4,5 millions d'actions ont été menées.

De nombreux événements auront lieu cette année dans toutes les régions du monde. Il s'agit notamment d'un concert en Côte d'Ivoire, d'un semi-marathon au Zimbabwe et d'événements publics de rédaction de lettres en Belgique, au Danemark, au Canada, en Italie, en Irlande, au Mali, en Mongolie, aux Pays-Bas, en Pologne, en Slovénie, en Corée du Sud, en Espagne, en Suède, à Taiwan, en Thaïlande et en Turquie. D'autres événements auront lieu dans le monde entier tout au long du mois de décembre.  

Le cas de Bernardo Caal Xol, enseignant et militant écologiste guatémaltèque, qui avait été condamné à plus de sept ans de prison sur la base de fausses accusations visant à l'empêcher de protéger les terres et les ressources de son peuple, était l’une des situations mises en lumière en 2021. Plus d'un demi-million d'actions ont été menées pour le soutenir et, en mars 2022, il a été libéré.  

NOTES AUX RÉDACTEURS 

L’opération des « 10 Jours pour signer » a débuté il y a 21 ans à Varsovie, en Pologne, lorsqu’un groupe d’ami·e·s a décidé de célébrer la Journée des droits de l’homme en organisant un marathon de lettres de 24 heures. Des 2 326 lettres rédigées en 2001 aux 4,5 millions de lettres, tweets et signatures de pétitions obtenus en 2021, cette campagne est devenue le plus grand événement en faveur des droits humains au monde.  

Pour en savoir plus sur les 10 Jours pour signer 

·       Dossier de présentation de cette édition 2022 : cliquez ici

·       La page de la campagne de cette édition 2022 : cliquez ici

·       Les actions de solidarité en ligne : cliquez ici

·       L’édition de décembre du magazine La Chronique d’Amnesty présente un dossier spécial sur les 10 JPS. Disponible sur demande auprès du service presse. 

Pour de plus amples informations sur la campagne mondiale d’Amnesty International pour la défense du droit de manifester  

·       À l’international : cliquez ici

·       Focus France : cliquez ici

·       L’analyse globale du recul de ce droit partout dans le monde publié cet été : cliquez ici

Amnesty International France - Service presse – Véronique Tardivel - 01 53 38 65 41 / 06 76 94 37 05 – vtardivel@amnesty.fr

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