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Ouganda. Les autorités doivent lever le blocage des réseaux sociaux sur fond de répression à la veille des élections

En réaction à la décision de la Commission ougandaise des communications (UCC) de bloquer l’accès aux services de réseaux sociaux à l’approche de l’élection générale du 14 janvier, Sarah Jackson a déclaré :

« Alors que de hauts représentants du gouvernement tiennent des propos menaçants, que le recours à la violence et la répression contre des opposant·e·s politiques, des défenseur·e·s des droits humains, des militant·e·s, des journalistes et des acteurs de la société civile se durcissent, il est inquiétant que les autorités ougandaises suspendent des réseaux sociaux comme Twitter, Facebook et WhatsApp et restreignent les droits des citoyens à la liberté d’expression et à l’accès à l’information, a déclaré Sarah Jackson, directrice adjointe du programme Afrique de l’Est, Corne de l’Afrique et région des Grands Lacs d’Amnesty International.

« Les réseaux sociaux ont déjà été fermés lors de précédentes élections. En 2011, les autorités ont ordonné aux fournisseurs de services Internet de bloquer temporairement l’accès à Facebook et Twitter pendant 24 heures et en 2016, elles ont ordonné aux entreprises de télécommunications de bloquer l’accès aux réseaux sociaux depuis les téléphones portables.

« Cette mesure vise clairement à réduire au silence les quelques observateurs électoraux accrédités, les opposant·e·s politiques, les défenseur·e·s des droits humains, les militant·e·s, les journalistes et les blogueurs·euses qui suivent les élections. Un tel blocage constitue une violation du droit à la liberté d’expression et à l’accès à l’information. Les autorités ougandaises doivent lever immédiatement toutes les restrictions globales et mettre fin à cette vague de répression politique en amont de l’élection générale.

« Alors qu’elles bloquent l’accès aux réseaux sociaux, les autorités ougandaises contournent leurs propres restrictions pour communiquer via ces canaux. De même, les opérateurs annoncent qu’ils obtempèrent et bloquent ces réseaux sur les canaux qu’ils ont fermés. »

Complément d’information

Le président ougandais Yoweri Kaguta Museveni, au pouvoir depuis plus de 34 ans, brigue un sixième mandat. Le 12 janvier, il a accusé Facebook et d’autres réseaux non cités de s’ingérer dans le processus électoral.

Le même jour, la directrice exécutive de la Commission ougandaise des communications (UCC), Irene Sewankambo, a ordonné aux entreprises de télécommunications de suspendre immédiatement l’accès et l’utilisation des plateformes de réseaux sociaux et de messageries en ligne. Des fournisseurs de services Internet comme Airtel et MTN Uganda ont déjà écrit à leurs abonnés pour annoncer la suspension.

Le 9 janvier, Facebook a fermé des dizaines de comptes pro-gouvernementaux, affirmant qu’il s’agissait de « comptes faux et dupliqués », liés au ministère de l’Information ougandais et destinés à faire apparaître certains contenus comme très populaires en amont des élections.

Réduire au silence la dissidence pacifique et fermer Internet et les réseaux sociaux montre que les autorités ne respectent pas leurs obligations internationales relatives aux droits humains, notamment en matière de droit à la liberté d’expression garanti par l’article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) et l’article 9 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. L’Ouganda est pourtant partie à ces deux traités.

En 2016, la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples a adopté une résolution dans laquelle elle a exprimé ses préoccupations au sujet de « la pratique émergente des États parties consistant à interrompre ou limiter l’accès aux services de télécommunication ».

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