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Myanmar. Des satiristes condamnés sur la base d’autres accusations «ridicules»

Réagissant à la peine d’une année d’emprisonnement prononcée contre six membres de la troupe de poésie satirique Peacock Generation, Nicholas Bequelin, directeur de la recherche sur l’Asie de l’Est et du Sud-Est à Amnesty International, a déclaré :

« Ces nouvelles déclarations de culpabilité prononcées contre des membres de Peacock Generation témoignent d’une offensive impitoyable contre la liberté d'expression au Myanmar. Les autorités militaires s’en prennent à ces courageux et talentueux satiristes pour faire un exemple.

« Les accusations et peines d’emprisonnement supplémentaires dont font l’objet ces artistes sont ridicules. Les autorités doivent mettre fin à cette affaire insensée, et libérer ces personnes immédiatement et sans condition. Les déclarations de culpabilité doivent être annulées, et toutes les autres accusations encore retenues contre elles doivent être abandonnées.

« S’il est vrai que ces accusations ont été portées par des membres de l’armée, il n’en reste pas moins que la Ligue nationale pour la démocratie (NLD) détient la majorité au Parlement et permet, en n’abolissant pas des lois draconiennes, que de telles affaires continuent d’avoir lieu. Il est grand temps que le Parlement défende la liberté d'expression et débarrasse le pays de ces lois révoltantes. »

Complément d’information

Sept membres de la troupe Peacock Generation – Kay Khine Tun, Zayar Lwin, Paing Pyo Min, Paing Ye Thu, Zaw Lin Htut, Su Yadanar Myint et Nyein Chan Soe – ont été arrêtés en avril et mai 2019 à la suite d’une représentation de thangyat, art folklorique traditionnel mêlant poésie, danse et musique. Ils avaient revêtu des uniformes militaires et ont critiqué l’armée du Myanmar (tatmadaw).

Le 30 octobre 2019, cinq membres de ce groupe ont chacun été condamnés à une année d’emprisonnement par le tribunal du district de Mayangon à Yangon, la plus grande ville du Myanmar, après avoir été déclarés coupables d’avoir violé l’article 505(a) du Code pénal du Myanmar, qui interdit la diffusion de déclarations et d’informations visant à amener les officiers ou les soldats des forces armées du Myanmar à « se mutiner, à négliger leurs fonctions ou à s’y soustraire de quelque autre façon ».

Les déclarations de culpabilité prononcées aujourd’hui par le tribunal du district de Botahtaung à Yangon, sont également basées sur des accusations formulées au titre de l’article 505(a) du Code pénal. Six membres de ce groupe ont chacun été condamnés à une année d’emprisonnement. Le septième, Nyein Chan Soe, a été acquitté de ce chef d’accusation.

Les sept membres de ce groupe doivent aussi répondre devant le tribunal du district de Botahtaung de l’accusation de « diffamation en ligne » au titre de l’article 66(d) de la Loi de 2013 relative aux Télécommunications pour avoir posté des photos et des vidéos et diffusé en direct des représentations sur Facebook. De plus, quatre membres de ce groupe – Zay Yar Lwin, Paing Phyo Min, Su Yadanar Myint et Paing Ye Thu – sont mis en cause au titre de l’article 66(d) devant le tribunal du district de Mayangon. L’article 66(d) prévoit une peine maximale de deux ans d’emprisonnement. 

Plusieurs membres de Peacock Generation sont poursuivis pour les mêmes motifs dans d’autres districts en dehors de Yangon où ils ont donné des représentations de thangyat.

Le thangyat est un art traditionnel birman centenaire mêlant poésie, danse et musique, et des représentations ont traditionnellement lieu pendant la fête de l’eau pour le Nouvel An birman, en avril, et à l’occasion d’autres événements festifs. Les représentations publiques de thangyat ont été interdites en 1989 par l’armée, mais elles ont de nouveau été autorisées en 2013. En mars 2019, à l’approche de la fête de l’eau, les autorités à Yangon ont demandé aux troupes de thangyat de faire approuver au préalable les paroles de leurs pièces par une commission gouvernementale.

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