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Photo prise le 15 décembre 2021, devant le siège de la Fédération Française de Football pour leur rappeler leurs responsabilités vis-à-vis des violations de droits humains des travailleurs migrants au Qatar, dans le cadre de la coupe du monde 2022. Crédit : Benjamin Girette

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Mondial 2022 : Football Supporters Europe et Amnesty International France exigent le respect des droits des travailleurs au Qatar

Communiqué conjoint : Football Supporters Europe (FSE) / Amnesty International France

A quelques mois du coup d’envoi de la Coupe de Monde de football, la situation des travailleurs migrants ne s’est pas améliorée dans le pays hôte, le Qatar. Or, cet événement est la dernière chance qu’il nous reste pour attirer l’attention du monde entier sur leurs conditions de travail désastreuses. Avant qu’ils ne retombent dans l’oubli.

Depuis plusieurs années, Football Supporters Europe (FSE) et Amnesty International agissent chacun de leur côté pour alerter sur les violations des droits des travailleurs au Qatar. Nous multiplions les alertes à l’intention de la Fédération internationale de football (FIFA), mais jusqu’ici en vain ou presque. Nous souhaitons unir nos forces dans cette dernière ligne droite.

Au niveau européen, nos deux organisations communiquent et échangent régulièrement, précise Cécile Coudriou, la présidente d’Amnesty International France (AIF). Le sens de l’engagement de FSE est remarquable. Ils sont la preuve que le respect des valeurs du football et des droits humains sont totalement compatibles. C’est pourquoi nous avons choisi, en cette année de Coupe du monde, d’engager ce combat commun au niveau national.

« Nous suivons de près les recherches d’Amnesty International sur les droits humains au Qatar qui sont étayées et reconnues, précise Ronan Evain, directeur exécutif de FSE. En tant qu’organisation de supporters présente dans une cinquantaine pays européens, il est essentiel pour nous que les Fédérations nationales soient à l’écoute de ces préoccupations. Les supporters et le football en France souhaitent que le sujet soit porté au sein de la Fédération française de football (FFF) : les droits humains nous concernent tous. »

Il est plus que temps d’informer, de sensibiliser, d’alerter les supporters français des enjeux des droits humains au Qatar. “Nous avons moins d’un an pour faire changer les choses sur le terrain au Qatar pour les travailleuses et travailleurs migrants, soulignent nos deux organisations. La FFF comme la FIFA doivent relayer nos recommandations pour que les violations des droits cessent au Qatar et prendre des engagements fermes sur le respect des droits humains. »

Nos deux organisations ont déjà organisé une rencontre entre les responsables d’Amnesty International en charge du suivi sur le Qatar et des représentants de supporters français, et nous allons poursuivre ce travail tout au long de l’année qui vient.

Contexte : Que ce soit sur les chantiers des stades ou des hôtels destinés à accueillir spectateurs et joueurs, dans l’ensemble des entreprises qataries, ou encore chez les particuliers qui exploitent des domestiques, les travailleurs migrants sont toujours dépendants du bon vouloir de leurs employeurs. En cas de défection, ces derniers peuvent par exemple toujours les poursuivre pour “délit de fuite”, et il leur est très difficile de protester. Pire, les conditions extrêmes de travail (chaleur suffocante, temps de pause limités, etc.), particulièrement sur les chantiers du Mondial, ont causé la mort de milliers d’entre eux. Le Qatar refuse de reconnaître sa responsabilité dans ces “accidents”, et surtout d’indemniser les familles de victimes.

Cf. Rapport REALITY CHECK 2021: A YEAR TO THE 2022 WORLD CUP disponible sur ce lien.>