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Libye. Un camp de personnes déplacées attaqué par une milice risque de nouvelles agressions et une démolition

Très tôt vendredi 10 août, un groupe de miliciens appartenant à la brigade de Ghnewa s’est attaqué au camp de personnes déplacées de Tariq Al Mattar, à Tripoli, où vivent plus de 500 familles ayant dû quitter la ville de Tawergha en 2011. Cette attaque semble être en représailles à une violente altercation ayant eu lieu entre des jeunes gens au sein du camp il y a environ deux semaines, qui s’est soldée par la mort d’un milicien armé faisant partie de la brigade de Ghnewa. Najia Bounaim, directrice du travail de campagne pour l'Afrique du Nord à Amnesty International, a déclaré :

« Nous avons recueilli les témoignages de résidents du camp décrivant les attaques dont ils ont été victimes aux mains de cette milice ces derniers jours. Alors que ces familles étaient endormies, des miliciens armés ont enfoncé les portes de leurs abris de fortune en pleine nuit, leur ont volé de l’argent et des articles ménagers, et ont enlevé 77 hommes et un garçon de 13 ans. Le groupe armé a ensuite donné aux résidents du camp jusqu’à la fin de l’après-midi pour quitter les lieux, tandis que des bulldozers attendaient de tout démolir. D’anciens résidents ont indiqué à Amnesty International que le camp était désormais vide. Les familles ont pris ce qu’elles pouvaient et n’ont nulle part où aller.

« Cette odieuse attaque illustre la gravité des actes d’intimidation et des châtiments collectifs infligés par les miliciens aux personnes déplacées dans le camp d’Al Mattar. Le climat d’impunité favorisé par le gouvernement libyen donne aux milices la certitude qu’elles ne seront pas sanctionnées pour ces violations.

« Les autorités libyennes doivent prendre des mesures dignes de ce nom afin de rétablir le système de justice et de désarmer et démobiliser les milices, mais aussi d’amener les responsables à rendre des comptes. Elles doivent immédiatement intervenir afin d’empêcher que des groupes armés n'expulsent de force les personnes résidant dans le camp, protéger les résidents de nouvelles violences et garantir la remise en liberté des hommes enlevés lors de la descente. Il est en outre crucial que le gouvernement d'accord national montre la voie afin de permettre aux Tawarghas de rentrer en toute sécurité dans leur ville, Tawergha. Il s'agit notamment de surveiller le processus de retour et d'installation, ainsi que la rénovation des habitations, des écoles et des infrastructures de la ville. »

Complément d’information

Le camp de personnes déplacées de Tariq al Mattar accueille plus de 500 familles originaires de Tawergha depuis 2011, lorsque cette ville a été utilisée comme base de lancement d’une offensive pro-Kadhafi contre la ville de Misratah. Tous les habitants, soit quelque 40 000 personnes, ont été contraints à fuir la ville et n’ont pour l’instant pas été en mesure d’y retourner. Déplacés, ils vivent dans des logements de fortune et des camps épars à travers le pays depuis lors.

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