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Kenya. Les autorités de Nairobi doivent proposer des solutions de relogement aux habitants expulsés de force

Plus de 60 policiers lourdement armés ont tendu une embuscade aux habitants du bidonville de City Carton, près de l’aéroport de Wilson, le 9 mai au matin, et ont supervisé la destruction des logements de plus de 250 familles. Des bulldozers ont rasé tous les logements, laissant plus de 1 000 personnes sans abri.

Le 11 avril, les habitants du bidonville de City Carton ont reçu un préavis leur ordonnant de quitter leur logement sous 14 jours. Ils vivent depuis dans l’angoisse, sans savoir s’ils seront relogés.

Amnesty International Kenya et les habitants ont rencontré plusieurs autorités ces dernières semaines, en vue d’obtenir de plus amples informations sur le préavis d’expulsion. Nous avons rencontré le commissaire adjoint du comté de Nairobi Ouest, le commissaire de la police administrative de la division administrative de Langata, le commandant du poste de police de Langata, l’urbaniste de Nairobi, le Comité exécutif du comté de Nairobi, l’autorité multi-instances chargée de l’application des lois et la Direction chargée de la planification, de la conformité et de la mise en œuvre du comté de Nairobi (au nom de laquelle l’ordre d’expulsion avait été émis), mais tous ont affirmé ne pas avoir connaissance de l’avis d’expulsion. Cependant, aucun n’a indiqué que les habitants ne seraient pas expulsés.

« Les autorités de Nairobi ne peuvent pas laisser les habitants de City Carton dans cette situation désespérée, surtout en pleine période de fortes pluies et d’inondations. Cette expulsion forcée est une violation honteuse du droit à un logement convenable. Non seulement elle aura de graves conséquences sur les moyens de subsistance des habitants de City Carton, mais elle empêchera également les enfants d’aller à l’école », a déclaré Naomi Barasa, chargée de campagne sur le droit à un logement convenable à Amnesty International Kenya.

« Les familles n’ont pas été consultées et ne se sont pas vu proposer de solution de relogement, l’expulsion les a donc probablement laissées sans abri, exposées à des risques pour leur santé et leur sécurité. Nous demandons aux autorités de respecter les procédures légales, conformément à la loi. »
Pour la plupart des habitants, c’est la troisième fois qu’ils sont expulsés de force. Ils se souviennent encore trop bien de leur expulsion forcée ordonnée par l’Autorité des aéroports du Kenya en 2011 et par l’école Moi Girls School Nairobi en 2013.
Le Kenya a ratifié le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et les a inscrits à l’article 43 de la Constitution kényane de 2010. Au titre de ces engagements, le Kenya est tenu de respecter et de protéger le droit à un logement convenable et de s’abstenir de harceler les habitants en vue de les faire quitter leur logement.

Amnesty International appelle le gouvernement à prendre les mesures suivantes :

  • fournir immédiatement le soutien et l’assistance nécessaires aux victimes des expulsions forcées, en assurant notamment un accès à un logement convenable, à l’eau, aux installations sanitaires, aux soins de santé, à l’alimentation et à des vêtements, et en les aidant à retrouver une activité professionnelle et un emploi rémunéré ;
  • faire en sorte que les autorités consultent les habitants en ce qui concerne les réparations pour les expulsions forcées.

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