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Kenya. La répression visant les migrants en situation irrégulière risque d’ouvrir la voie à la xénophobie

Il faut que le Kenya mette fin à la répression des travailleurs migrants sans papiers qui a donné lieu à des descentes de police à domicile et a conduit à l’arrestation de centaines de migrants, de réfugiés et de demandeurs d’asile dans tout le pays, a déclaré Amnesty International le 1er septembre.

Ces opérations se sont intensifiées depuis le 27 août, date à laquelle le ministère kenyan de l’Immigration a mis en place un numéro spécial pour les citoyens qui souhaitent signaler la présence de migrants en situation irrégulière dans leur quartier. Les mesures ciblant les migrants en situation irrégulière touchent principalement les réfugiés et les demandeurs d’asile.

« Il est extrêmement préoccupant que les citoyens soient encouragés à appeler un numéro spécial pour dénoncer des migrants présumés sans papiers. Une telle approche est susceptible d’ouvrir la voie à la xénophobie à l’encontre des travailleurs étrangers, des réfugiés et des demandeurs d’asile, a déclaré Seif Magango, directeur adjoint du programme Afrique de l’Est, Corne de l’Afrique et Grands Lacs à Amnesty International.

« Cette permanence téléphonique doit être immédiatement supprimée. Il faut que les tribunaux examinent les raisons du placement en détention de toutes les personnes arrêtées dans le cadre de la répression afin de déterminer s’il s’agit d’une mesure légale, nécessaire et proportionnée. Tous les réfugiés et demandeurs d’asile arrêtés doivent être libérés, étant donné qu’ils ne peuvent être expulsés. »

Le 21 mai 2018, les autorités kenyanes ont commencé à vérifier les permis de travail des étrangers installés dans le pays ; cette opération a duré 60 jours. Le 24 août, le ministre de l’Intérieur, Fred Matiang’i, a ordonné au ministère de l’Immigration et aux forces de sécurité d’arrêter, de placer en détention et d’expulser tous les migrants en situation irrégulière avant le 30 novembre.

Cette directive a entraîné de nombreuses descentes de police dans des logements de Nairobi et des environs, notamment à Rongai, Mwiki, Pangani, Ngong, Kasarani et Githurai, ainsi que dans d’autres villes comme Bungoma, Nyeri, Eldoret et Nakuru. Selon les éléments recueillis par Amnesty International, des ressortissants d’Éthiopie, de République démocratique du Congo, de Somalie et du Soudan du Sud (qui sont les pays d’origine de nombreux réfugiés et demandeurs d’asile) sont concernés.

« Certaines personnes ont été arrêtées chez elles, d’autres sur des lieux de culte, et celles qui étaient dépourvues de papiers sont détenues dans des postes de police, parfois depuis le 24 août, a déclaré Seif Magango.

« Il faut que l’État kenyan cesse de harceler des personnes qui ont fui la guerre et les persécutions dans leur pays d’origine et, au contraire, qu’il les protège. Ces personnes ne doivent pas être contraintes à retourner dans un pays où elles seraient en danger. »

Des étudiants détenant des papiers en règle ont également été arrêtés. Amnesty International a notamment travaillé sur le cas d’un étudiant sud-soudanais muni d’un visa étudiant valable et d’un autre disposant d’un visa visiteur en bonne et due forme qui ont été arrêtés le 26 août et détenus arbitrairement jusqu’au lendemain.

« Détenir des réfugiés et des demandeurs d’asile en vue de les renvoyer dans leur pays d’origine est une pratique inacceptable qui va à l’encontre de la Constitution kenyane et des obligations internationales du pays en matière de traitement des réfugiés et demandeurs d’asile », a déclaré Seif Magango.

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