Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Israël et territoires palestiniens occupés. La confirmation par la Cour suprême de l'expulsion du directeur de Human Rights Watch est révélatrice de la politique hostile aux droits humains menée par Israël

En réaction à la décision de la Cour suprême israélienne confirmant l'expulsion d'Omar Shakir, directeur de Human Rights Watch pour Israël et la Palestine, Saleh Higazi, directeur adjoint pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à Amnesty International, a déclaré :

« La décision de la Cour suprême israélienne de confirmer l'expulsion d'Omar Shakir est une nouvelle illustration du rôle important joué par cette institution dans la politique hostile aux droits humains du pays. Avec cette décision, la Cour fait clairement savoir que quiconque ose dénoncer les violations des droits humains commises par les autorités israéliennes est considéré comme un ennemi de l'État.

« Les défenseur·e·s des droits humains jouent un rôle essentiel en révélant les actes répréhensibles du gouvernement et en favorisant le débat public. L'arrêt du 5 novembre 2019 est une décision lâche qui confirme la volonté répressive d'Israël de réduire à tout prix au silence les organisations de défense des droits humains.

« Une organisation de défense des droits humains qui appelle au boycott ou réclame simplement que les entreprises respectent le droit international ne fait qu'utiliser des formes d'expression pacifiques, qui devraient être protégées par les tribunaux. La Cour suprême israélienne a fait exactement le contraire en se joignant aux attaques contre Human Rights Watch et l'ensemble de la communauté de défense des droits humains.

« Le monde ne doit pas rester silencieux face à cette parodie de justice. La communauté internationale, dont les alliés d'Israël tels que les États-Unis, a le devoir de faire pression sur les autorités pour qu'elles reviennent sur leur décision répréhensible et doit leur faire clairement savoir que ce type de répression flagrante est totalement inacceptable et ne saurait rester sans conséquences. »

Complément d'information

Le 7 mai 2018, le ministère israélien de l’Intérieur a révoqué le permis de travail d’Omar Shakir, ressortissant américain, affirmant qu'il avait violé la loi israélienne « anti-boycott » de 2011. Une modification de la loi régissant l’entrée sur le territoire d’Israël, datant de 2017, interdit l’entrée en Israël et dans les territoires palestiniens occupés de toute personne qui soutient ou encourage un boycott du pays. Le 16 avril 2019, le tribunal de district de Jérusalem a confirmé l’arrêté d’expulsion prononcé à l'encontre du directeur de Human Rights Watch.

Omar Shakir et Human Rights Watch ont fait appel de cette décision devant la Cour suprême. Amnesty International a participé à l'action en justice en soumettant à la Cour un mémoire destiné à l’éclairer. Mardi 5 novembre 2019, la Cour suprême a rejeté l’appel et confirmé l’arrêté d’expulsion. La mise en œuvre de cette décision appartient maintenant au gouvernement israélien. S'il décide de l'appliquer, Omar Shakir aura 20 jours pour quitter le pays.

Amnesty International considère que les appels demandant aux entreprises de respecter le droit international tels que ceux lancés par Human Rights Watch et Omar Shakir sont protégés par le droit à la liberté d’expression. Il ne sont pas des appels au boycott et ne doivent pas être considérés comme tels. Si toutefois les autorités israéliennes estiment que ces activités s'apparentent bien à des appels au boycott, pour Amnesty International cela ne change de toute façon rien au fait que les partisans de ce type d'appels doivent être autorisés à exprimer leurs opinions librement.

Ces dernières années, les autorités israéliennes ont multiplié leurs manœuvres de harcèlement et d'intimidation contre les défenseur·e·s des droits humains et la société civile en Israël et dans les territoires palestiniens occupés. Les groupes qui défendent les droits humains font l'objet d'attaques incessantes, sous la forme de lois et de politiques gouvernementales restrictives, associées à des campagnes de dénigrement destinées à délégitimer le travail de défense des droits humains. Récemment, Laith Abu Zeyad, chargé d’action sur Israël et les territoires palestiniens occupés à Amnesty International, s'est vu interdire de se rendre à l'étranger pour « des raisons de sécurité ». Il s'agissait semble-t-il d'une mesure punitive à l'encontre du travail de l'organisation en faveur des droits humains.

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Sur le même pays

Israël et territoires palestiniens occupés. Face à la famine, un cessez-le-feu et de nouveaux couloirs pour l’acheminement de l’aide à Gaza sont urgemment nécessaires

Publié le : 05.04.24

Israël a annoncé son approbation de l’ouverture de deux couloirs humanitaires pour la bande de Gaza occupée, notamment avec la réouverture provisoire du point de passage d’Erez dans le nord de Gaza et...

Israël et territoires palestiniens occupés. Les États-Unis ne doivent pas bloquer une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat

Publié le : 07.12.23

Les États-Unis et tous les autres membres du Conseil de sécurité des Nations unies doivent soutenir de toute urgence une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat par toutes les parties au conflit...

Israël et territoires palestiniens occupés. La résolution du Conseil de sécurité de l’ONU réclamant des «pauses humanitaires» à Gaza offre une occasion cruciale de mettre un terme à d’immenses souffrances

Publié le : 16.11.23

En réaction à l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies d’une résolution appelant à des pauses humanitaires urgentes et prolongées et soulignant la nécessité de se préoccuper de la situation...

Israël et territoires palestiniens occupés. La pétition lancée par Amnesty pour demander un cessez-le-feu recueille plus d’un million de signatures

Publié le : 10.11.23

Plus d’un million de personnes à travers le monde ont signé la pétition lancée par Amnesty International pour demander un cessez-le-feu immédiat afin que cesse l’escalade sans précédent des hostilités...

Israël et territoires palestiniens occupés. Manifester pacifiquement contre l’injustice en Israël et dans les territoires palestiniens occupés n’est pas une menace pour la sécurité

Publié le : 09.11.23

Dénoncer l’injustice ou participer à une marche de solidarité sont certains des rares outils dont nous, les populations du monde, disposons pour essayer de changer les choses. Sans le droit de manifester...