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Égypte. Un étudiant en master condamné à quatre ans de prison pour avoir publié de «fausses informations»

Un tribunal correctionnel de la cour de sûreté de l’État en Égypte a condamné mardi 22 juin Ahmed Samir Santawy, un chercheur et étudiant en master, à quatre ans de prison après l’avoir reconnu coupable de publication de « fausses informations ». Philip Luther, directeur de la recherche et du plaidoyer pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International, a déclaré :

« Il est scandaleux qu’Ahmed Samir Santawy ait été condamné à quatre ans d’emprisonnement après une déclaration de culpabilité biaisée sur la base de motifs entièrement fallacieux par une cour de sûreté de l’État spéciale. Sa condamnation est uniquement basée sur des publications sur les réseaux sociaux critiquant des violations des droits humains dans les prisons égyptiennes et la mauvaise gestion de la pandémie par les autorités, publications qu’il a, par ailleurs, nié avoir écrites.

« Peu importe qui est l’auteur de ces publications, le fait de criminaliser la diffusion d’informations en s’appuyant sur des concepts vagues comme les “fausses informations” est contraire au droit à la liberté d’expression garanti par la Constitution égyptienne et par le droit international relatif aux droits humains.

« Les décisions prononcées par les cours de sûreté de l’État ne sont pas susceptibles d’appel et doivent être approuvées par le président. Nous appelons donc le président égyptien à annuler la condamnation injuste d’Ahmed Samir Santawy. Il doit être libéré immédiatement et sans condition. »

Complément d’information

Des agents de l’Agence de sécurité nationale ont arrêté arbitrairement Ahmed Samir Santawy le 1er février 2021 peu après son arrivée depuis Vienne où il étudiait. Ils l’ont soumis à une disparition forcée durant cinq jours. Au cours de cette période, ils l’ont frappé et questionné sur son travail universitaire sur les droits sexuels et reproductifs des femmes. Le 6 février, il a comparu devant la Cour suprême de sûreté de l’État, où il a été interrogé sur des accusations liées au terrorisme, sur la base d’enquêtes secrètes de l’Agence de sécurité nationale que ni Ahmed Samir Santawy ni ses avocats qu’ont été autorisés à examiner. Depuis lors, la Cour suprême de sûreté de l’État prolonge sa détention provisoire pour cette affaire.

Le 22 mai, la Cour suprême de sûreté de l’État a ouvert une nouvelle enquête criminelle à l’encontre d’Ahmed Samir Santawy pour des publications sur les réseaux sociaux. Le 28 mai 2021, il a été déféré à la justice pour les chefs d’inculpation de « publication de fausses informations visant à porter atteinte à l’État, à ses intérêts nationaux et à l’ordre public, et à répandre la panique dans la population » devant le tribunal correctionnel de la cour de sûreté de l’État, un tribunal spécial qui opère lorsqu’un état d’urgence est en vigueur. Amnesty International a fait état de la manière dont les procédures qui se tiennent devant ces tribunaux sont intrinsèquement iniques. Leurs décisions ne sont pas susceptibles d’appel et sont seulement soumises à autorisation par le président pour devenir définitives.

La condamnation d’Ahmed Samir Santawy intervient dans un contexte d’attaques acharnées en Égypte contre toute forme de dissidence, et de forte répression des droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique.

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