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Expulsions vers le Soudan. Il est urgent que la France décrète un moratoire sur les renvois forcés

Ce jeudi 11 juillet en soirée, le préfet de Seine-Saint-Denis a tenté d’expulser vers Khartoum un couple de soudanais, dont la femme est enceinte, en dépit des risques importants encourus pour leur vie et leur sécurité.

L.* et Y*. ont activement participé aux manifestations qui secouent le Soudan depuis décembre 2018. Ils ont été arrêtés à plusieurs reprises et ont même été torturés. Craignant pour leurs vies, ils ont fui leur pays et se sont retrouvés en France. L. et Y. ont été enfermés au centre de rétention du Mesnil-Amelot et y ont déposé une demande d’asile. Y. est enceinte et dans un état de santé très fragile.

Cette situation dramatique illustre de nouveau le fait que les autorités françaises mettent en œuvre des procédures d’éloignement vers des pays tels que l’Afghanistan, l’Erythrée ou dans ce cas précis le Soudan, qui ne peuvent garantir aucune sécurité pour leurs propres ressortissants.

« Au regard de la situation actuelle au Soudan et des nombreuses violations des droits humains qui y sont commises, les renvois vers ce pays présentent un risque évident pour les Soudanais », déclare Cécile Coudriou, présidente d’Amnesty International France.

« Les forces de soutien rapide en charge du maintien de l’ordre à Khartoum sont responsables de crime de guerre au Darfour et ont commis des homicides, des actes de torture et de graves violences à l’encontre de manifestants depuis la destitution du président Omar el Béchir, en avril 2019. »

« Nous appelons le ministre de l’Intérieur à prendre de toute urgence la décision de suspendre toute procédure de renvoi vers le Soudan depuis la France et à tirer les conséquences de cette décision en libérant les personnes soudanaises détenues en centre de rétention. »

« Le droit international, en particulier la Convention européenne des droits de l’homme et la Convention des Nations-Unies contre la torture, est sans équivoque : il interdit à la France de prendre le moindre risque d’exposer des personnes à la torture ou à des mauvais traitements », rappelle Cécile Coudriou.

À l’appel d’Amnesty International France et de La Cimade, en 48 heures, près de 9000 personnes ont interpellé le préfet de Seine-Saint-Denis pour lui rappeler les obligations de la France et les risques encourus par ce jeune couple en cas de retour à Khartoum.

Action de mobilisation en faveur du jeune couple soudanais : https://www.amnesty.fr/actions-mobilisation/expulsion-soudan

* Pour des raisons de sécurité, l’identité de ce couple ne peut être révélée.

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