Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Espagne. Le scandale du logiciel espion Pegasus illustre le risque que les services de renseignement agissent en toute impunité

Alors que Pedro Sánchez, le Premier ministre espagnol, s’est exprimé devant le Congrès des députés jeudi 26 mai au sujet de l’utilisation par les services espagnols de renseignement (le CNI) du logiciel Pegasus, afin d’espionner des figures politiques, Amnesty International a demandé aux autorités de revoir en urgence la réglementation en vigueur, afin de limiter la surveillance secrète des communications.

L’organisation a également publié 10 recommandations ayant pour objectif d’établir ce qui s’est passé dans le détail, de mettre en place des voies de recours et des mesures d’obligation de rendre des comptes en faveur des victimes de violations des droits humains, et de prévenir la surveillance arbitraire et de masse à l’avenir.


« Les services de renseignement doivent respecter les normes relatives aux droits humains », a déclaré Esteban Beltrán, directeur d’Amnesty International Espagne.

« S’il existe davantage de mesures de contrôle dans les affaires pénales, dans le genre d’enquêtes menées par les services secrets, en revanche, les règles en place afin de prévenir les abus sont très faibles. Il existe un risque qu’ils agissent en toute impunité. »

Figurent parmi les 10 mesures préconisées :

• la nécessité de diligenter une enquête rigoureuse, indépendante et efficace sur la situation que le Projet Pegasus a révélée, et de veiller à une collaboration active avec les processus judiciaires actuels ou futurs dans cette affaire ;
• la nécessité pour le gouvernement de tenir sa promesse de suspendre l’utilisation de ces instruments de surveillance, jusqu’à ce que soit établi un cadre réglementaire adéquat qui respecte les droits humains ;
• des modifications juridiques en urgence qui renforceraient le contrôle de l’appareil judiciaire sur les enquêtes du CNI et la défense des personnes faisant l’objet de ces investigations ; ainsi que la modification de la Loi relative aux secrets officiels, de sorte que de possibles abus et violations des droits humains ne puissent pas être protégés au nom de considérations en relation avec la confidentialité.

Amnesty International demande une enquête approfondie, indépendante et efficace sur les affaires de surveillance de figures catalanes et basques, et notamment la création d’une commission dont les conclusions devront être transmises à la Commission ad hoc du Parlement européen travaillant sur les infractions au droit de l’Union européenne qui sont liées à l’utilisation de Pegasus.


« L’impunité caractérisant ce type de surveillance met par ailleurs une nouvelle fois en évidence la nécessité de renforcer le contrôle, mais aussi les garanties juridiques et opérationnelles, en relation avec les activités de surveillance », a déclaré Esteban Beltrán.

« Les gouvernements du monde n’en ont pas fait suffisamment pour enquêter sur les violations des droits humains causées par des logiciels espions invasifs tels que Pegasus, ni pour y mettre fin. L’utilisation, la vente et le transfert de ces technologies de surveillance doivent être temporairement suspendus afin de prévenir le risque de nouvelles atteintes aux droits humains. »

The post Espagne. Le scandale du logiciel espion Pegasus illustre le risque que les services de renseignement agissent en toute impunité appeared first on Amnesty International.

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Sur le même pays

Espagne. L’« absence de coopération » de la part d’Israël concernant l’entreprise éditrice du logiciel espion Pegasus met en évidence l’impunité

Publié le : 09.07.23

Réagissant aux informations indiquant qu’une enquête espagnole portant sur le logiciel espion Pegasus de l’entreprise israélienne NSO Group, qui aurait notamment été utilisé pour pirater les téléphones...

Espagne. L’UE doit agir pour mettre fin à l’utilisation abusive de logiciels espions, des Catalan·e·s connus ayant été visés

Publié le : 18.04.22

Les institutions de l’Union européenne (UE) n’ont toujours pas mis un terme aux très nombreuses violations des droits humains commises à l’aide de logiciels espions, a déclaré Amnesty International lundi...

Espagne. Le demandeur d’asile Mohamed Benhlima ne doit pas être expulsé en Algérie

Publié le : 15.03.22

En réaction à l’information selon laquelle les autorités espagnoles ont l’intention d’expulser le demandeur d’asile algérien Mohamed Benhlima, lanceur d’alerte et militant anticorruption, Amna Guellali,...

Espagne/Maroc. Des personnes «utilisées comme des pions» dans un jeu politique de plus en plus violent

Publié le : 19.05.21

Des personnes, y compris des enfants, ont été soumises à des violences par les forces de sécurité et l’armée espagnoles, y compris en étant jetées à la mer, après que le Maroc a ouvert ses frontières,...

Espagne. Des ONG demandent au gouvernement de veiller à ce que le cargo saoudien ne fasse pas transiter des armes par des ports espagnols

Publié le : 28.08.20

Amnesty International et ses partenaires qui mènent la campagne Contrôlez les armes en Espagne, sont arrivées le 10 décembre dans le port de Sagonte pour protester contre l’arrivée de ce navire qui a transporté...