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Décès de Steve Maia Caniço : Amnesty International appelle les autorités à garantir des stratégies de maintien de l’ordre respectueuses des droits humains.

Pourtant, selon le droit international, tout recours à la force doit être strictement nécessaire et proportionné pour être légitime, qu’il s’agisse d’une riposte ou d’une charge de la police. L’usage de gaz lacrymogènes, de tirs de LBD 40 et de grenades de désencerclement en bordure de Loire, constitue vraisemblablement un usage dangereux et excessif de la force. Même si les forces de l’ordre ont reçu des projectiles, rappelons que l’usage de la force doit être évité dès que d’autres tactiques sont envisageables pour préserver l’intégrité des personnes.

Il est incompréhensible que l’enquête de l’IGPN ne prenne pas en compte ces questions de proportionnalité et nécessité. Si on peut poser des questions sur les conditions d’organisation de la fête ou sur les transmissions d’information aux forces de police engagées, il était aussi nécessaire d’interroger les modalités de leur action.

Il est bienvenu que le gouvernement s’engage à faire toute la lumière sur le décès de Steve Maia Caniço, notamment à travers une enquête de l’Inspection Générale de l’Administration (IGA), afin de pouvoir interroger le rôle de la chaîne de commandement, ce que ne permettait pas l’enquête de l’IGPN. Nous resterons vigilants pour que justice soit rendue grâce à des enquêtes impartiales et indépendantes.

Ce drame est emblématique d’une dérive dans le maintien de l’ordre en France ces derniers mois. Le nombre inédit de blessures très graves chez des manifestants, dont certaines ont conduit à des amputations, et le décès de deux personnes dans des contextes de gestion de foules ces derniers mois, alertent gravement sur les moyens et stratégies du maintien de l’ordre en France. Dès lors, nous appelons les autorités à enfin prendre la mesure du problème. Elles ont la responsabilité de garantir que les stratégies de maintien de l’ordre et leur mise en œuvre sur le terrain soient respectueuses des droits humains. Nous demandons notamment :

- un usage strictement nécessaire et proportionné de la force

- l’interdiction des grenades de désencerclement et GLI-F4

- la suspension de l’usage des LBD40

- des stratégies de désescalade pour éviter autant que possible le recours à la force

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