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Chili. La clôture d’une enquête sur des infractions perpétrées contre un chef mapuche met en danger les peuples autochtones

La clôture de l'enquête sur les allégations d'enlèvement et de torture du chef mapuche Víctor Queipul Hueiquil est un signal inquiétant pour les défenseurs des droits humains dans le pays, a déclaré Amnesty International vendredi 19 mai.

Le parquet de Temuco a annoncé aujourd'hui qu'il entendait clore la procédure engagée par Víctor Queipul Hueiquil, lonko (chef) de la Communauté autonome de Temucuicui, le ministère public n’ayant pas réussi à identifier les responsables présumés de la détention dont cet homme a fait l’objet du 14 juin 2016 vers 20 heures jusqu'au lendemain à 4 heures du matin.

Les faits signalés par le lonko se sont produits en juin 2016. Si une enquête a été menée, il semble que les infractions signalées n’aient pas donné lieu à des investigations exhaustives et impartiales.

« Cette décision établit un précédent dangereux et laisse le champ libre à ceux qui cherchent à réduire au silence les peuples autochtones du Chili », a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnesty International.

 

« Dénoncer des violations des droits humains n'est pas un crime. Au lieu de sanctionner ceux qui consacrent leur vie à lutter pour la justice, les autorités chiliennes devraient protéger ces personnes et leurs activités et poursuivre ceux qui les attaquent. »

Víctor Queipul Hueiquil mène un combat en faveur des droits des peuples mapuches sur leurs terres ancestrales, de la protection de leur identité culturelle et spirituelle et de leur autodétermination.

Depuis des années, des membres de cette communauté font état de violences policières, de torture et d’autres formes de mauvais traitements, de persécutions judiciaires, de stigmatisation et de sanctions pénales à leur encontre, liées à leurs activités de défense des droits fondamentaux.

Le 14 juin 2016, un groupe de policiers a fait une intervention sur les terres de la Communauté autonome de Temucuicui. Ils ont fait usage de gaz lacrymogène et d’armes antiémeute.

Dans le contexte de cette opération, le lonko a été appréhendé contre sa volonté, sans mandat d’arrêt, par trois individus non identifiés, et maintenu en détention d'environ 20 heures le 14 juin à 4 heures du matin le lendemain.

Pendant cette période, il a été battu alors qu’il avait les yeux bandés et qu’il était ligoté. Les hommes lui ont demandé où se trouvaient des armes qu’ils soupçonnaient la communauté de détenir. Ils ont aussi critiqué les activités qu’il mène auprès des communautés mapuches et le soutien qu’il a exprimé à un machi (figure d'autorité religieuse) traité comme un délinquant. De plus, ils ont exigé qu'il cesse ses activités de défense des droits des peuples autochtones. Le lonko a signalé les faits au poste de police de Traiguén, puis a porté plainte.

Le ministère public a également pris pour cible des organisations de défense des droits humains, y compris Amnesty International, dans le but de discréditer les activités qu’elles mènent pour soutenir les organisations à vocation sociale et les communautés autochtones au Chili.

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