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Vente d'armes de la France : le cargo saoudien Bahri Yanbu n'a pas chargé les armes françaises

Ce vendredi 10 mai, le cargo saoudien Bahri Yanbu qui devait charger des armes françaises à destination de l’Arabie saoudite a finalement quitté la rade du port du Havre sans y avoir accosté. Il n’a donc pas chargé ces dernières. Le navire avait cependant pu charger des armes belges lors de son escale à Anvers et fait désormais route vers le port espagnol de Santander.

La mobilisation autour du chargement prévu au Havre a été conséquente dès sa confirmation par la ministre des Armées le 8 mai. Une confirmation, sans plus de précisions sur la nature des armes, alors même que la veille, le 7 mai, le média d’investigation Disclose révélait que, selon ses sources, huit canons Caesar devaient être embarqués. Sur ce fondement, deux ONG dont l'ACAT France ont déposé des requêtes en référé devant le Tribunal administratif de Paris, pour tenter d'empêcher le chargement du navire en France. Ces requêtes ont restées sans réponse ou ont été rejetées comme de l'ACAT considérant que « l’autorisation de sortie douanière de ces armements ne crée pas un danger caractérisé et imminent pour la vie des personnes ».

Cette séquence inédite est une preuve supplémentaire du manque flagrant de transparence des autorités françaises quant aux ventes d’armes de la France et l’absence de contrôle de la part du Parlement, même si nous avons noté avec satisfaction la mobilisation d'un petit nombre d'élus.

La situation est d’autant plus grave que, dans le même temps, le président Emmanuel Macron déclarait assumer ces ventes, disant disposer de garanties que ces armes ne seraient pas utilisées par l’Arabie saoudite contre des civils dans le cadre du conflit au Yémen. Des assurances qui pour le moins interrogent, au regard du sombre bilan de ce pays et de la coalition militaire qu'il dirige aux côtés des Émirats arabes unis, qui commettent des violations systématiques et généralisées du droit international humanitaire au Yémen, dont un grand nombre pourraient être des crimes de guerre.

Face à l’attitude irresponsable des autorités françaises, Amnesty International dénonce vivement les propos du chef de l’État. Notre organisation est en outre consternée que le chef de l’État puisse assumer par la même occasion que la France viole le Traité sur le commerce des armes. En effet, ce Traité exige que les États parties ne vendent pas d’armes à un pays lorsqu'il existe un risque majeur que celui-ci ne les utilise contre des populations civiles.

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