Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Cameroun. Un tribunal militaire condamne à 10 ans de prison des jeunes gens ayant plaisanté à propos de Boko Haram

En réaction à la condamnation à 10 ans d’emprisonnement prononcée mercredi 2 novembre contre Fomusoh Ivo Feh, 27 ans, et deux de ses amis, précédemment déclarés coupables de « non dénonciation d’actes terroristes » par le tribunal militaire de Yaoundé, Samira Daoud, directrice adjointe pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à Amnesty International, a déclaré :

« Fomusoh Ivo et ses deux amis n’auraient pour commencer jamais dû être arrêtés, car ils n’ont fait qu’exercer pacifiquement leur droit à la liberté d’expression. Au lieu d’étudier comme leurs camarades, ces trois jeunes gens vont passer des années de leur vie en prison pour une simple blague.

« Cette décision de justice montre clairement que les juridictions militaires camerounaises ne devraient pas être compétentes pour juger des civils. Les autorités camerounaises doivent annuler leur condamnation et libérer immédiatement et sans condition ces trois personnes. »

Complément d’information

Amnesty International condamne fermement la peine prononcée par le tribunal militaire contre Fomusoh Ivo Feh et ses amis Afuh Nivelle Nfor et Azah Levis Gob - qui ont été déclarés coupables de « non dénonciation d’actes terroristes » au terme d’un procès entaché d'irrégularités à Yaoundé, et condamnés mercredi 2 novembre à 10 ans d’emprisonnement.

Fomusoh Ivo, qu’Amnesty International considère comme un prisonnier d'opinion, a été arrêté le 13 décembre 2014 après avoir envoyé à ses amis un SMS sarcastique faisant référence à Boko Haram. Il a été placé en détention dans un poste de police de Douala, avant d'être transféré à la prison principale de Yaoundé en janvier 2015.

Comme Amnesty International l’a indiqué, les procédures relatives à des « actes de terrorisme » dans les tribunaux camerounais ne sont pas conformes aux normes internationales d’équité en la matière. Beaucoup des personnes traduites en justice car elles étaient soupçonnées de soutenir Boko Haram ont fait l’objet de procès iniques, dans lesquels la charge de la preuve est souvent inversée, et des personnes sont condamnées sur la base d’éléments limités et impossible à confirmer. Les procès de civils devant des tribunaux militaires soulèvent par ailleurs un certain nombre d’inquiétudes concernant leur indépendance, leur impartialité et les garanties concernant l’équité des procès.

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Sur le même pays

Cameroun. L’homicide illégal de deux personnes par des séparatistes ne doit pas rester impuni

Publié le : 09.10.23

En réaction à l’homicide illégal de deux personnes par des séparatistes armés dans la ville de Guzang, dans la région du Nord-Ouest au Cameroun, le 4 octobre, Samira Daoud, directrice régionale adjointe...

Cameroun. Les atrocités récurrentes commises dans les régions anglophones doivent être stoppées et faire l’objet d’enquêtes

Publié le : 04.07.23

Les autorités camerounaises doivent faire le nécessaire pour stopper les violences commises contre la population et mener des enquêtes approfondies sur les homicides, les actes de torture, les viols, les...

Cameroun : Amnesty International regrette le rejet de la demande de libérer 23 personnes détenues depuis les manifestations de septembre 2020

Publié le : 25.01.23

En réponse à la nouvelle concernant le rejet par le tribunal de grande instance du Wouri d’une demande de libération de 23 manifestants, tous condamnés et détenus pour avoir participé à une manifestation...

Cameroun : la mort de Martinez Zogo ne doit pas rester impunie

Publié le : 23.01.23

Réagissant à l’enlèvement et la mort du journaliste camerounais Martinez Zogo, dont le corps a été retrouvé le 22 janvier à proximité de Yaoundé, Samira Daoud, Directrice régionale pour l’Afrique de l’Ouest...

Cameroun. Abdul Karim Ali, militant pour la paix détenu sans inculpation depuis plus de quatre mois, doit être libéré

Publié le : 22.12.22

Amnesty International appelle les autorités camerounaises à expliquer sans attendre quels sont les fondements légaux de la détention d’Abdul Karim Ali, défenseur de la paix détenu sans inculpation depuis...