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Calais / La cour d'appel confirme la condamnation de Loan Torondel. Un coup de semonce sur la liberté d’expression et la défense des droits humains en France

Loan Torondel est un défenseur des droits humains. La cour d’appel de Douai a confirmé, ce lundi 24 juin, sa condamnation pour diffamation pour avoir publié sur Twitter une photographie de policiers se tenant au-dessus d’une des nombreuses personnes systématiquement expulsées des camps informels de Calais. Le jeune homme de 22 ans est condamné à 1 500 € d'amende avec sursis et à 500 € de dommages et intérêts. En réaction à cette décision de justice, Katia Roux, chargée de plaidoyer Libertés à Amnesty International France déclare :

« Cette décision aberrante établit un précédent dangereux pour quiconque tente de dénoncer le comportement abusif des forces de police à Calais et ailleurs en France. Elle pourra également dissuader les défenseurs des droits des personnes migrantes et réfugiées de continuer leur action, ce qui aura pour conséquence de laisser ces personnes dans une situation encore plus précaire. »

« Cette affaire illustre tristement la criminalisation et le harcèlement dont sont aujourd’hui victimes les personnes défendant les droits des réfugiés et migrants dans le nord de la France. Au lieu de harceler et condamner ces défenseurs des droits humains, les autorités françaises devraient reconnaître et soutenir leurs actions essentielles. »

Loan Torondel, pour sa part, déclare : « Cela fait trois ans que je dénonce la politique menée à Calais, et je suis finalement condamné... pour un tweet humoristique. C'est frustrant, mais cela ne nous empêchera pas de continuer à venir en aide aux migrants et aux réfugiés. La situation n'a pas changé et il faut que nous restions mobilisés. »

Complément d’information

Le tweet a été publié par Loan Torondel en janvier 2018, alors qu’il suivait la situation humanitaire des personnes migrantes et des réfugiées à Calais dans le cadre de son travail pour l’association L’Auberge des Migrants. La photographie jointe au tweet montre des agents de police français se tenant au-dessus d’un homme, qui semble être un migrant, assis sur un sac de couchage. La légende suggère que les agents de police sont sur le point de prendre la couverture de cet homme en dépit des basses températures.

Amnesty International s’oppose aux lois qui érigent en infraction la diffamation, qu’elle porte sur des personnalités publiques ou sur des particuliers. Les affaires de diffamation devraient relever de procédures civiles.

Amnesty International a publié le 5 juin 2019 le rapport « La solidarité prise pour cible - Criminalisation et harcèlement des personnes qui défendent les droits des migrant.e.s et réfugié.e.s dans le nord de la France ».

Des porte-parole sont disponibles pour des interviews. Pour toute demande, merci de contacter le service presse d’Amnesty International France I vtardivel@amnesty.fr I + 33 (0) 1 53 38 65 41 I + 33 (0) 6 76 94 37 05

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