Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Arabie saoudite. La commutation des condamnations à mort de trois militants chiites arrêtés alors qu’ils étaient adolescents est une mesure encourageante

Le Tribunal pénal spécial saoudien a commué la condamnation à mort d’Ali al Nimr, Abdullah al Zaher et Dawood al Marhoon, arrêtés alors qu’ils étaient adolescents et condamnés à l’issue de procès iniques, en une peine de 10 ans de prison, le temps déjà passé en détention étant pris en compte, ce qui signifie qu’ils pourraient être libres en 2022. En apprenant la nouvelle, Lynn Maalouf, directrice adjointe du programme régional Afrique du Nord et Moyen-Orient à Amnesty International, a déclaré :

« Apprendre que ces jeunes hommes ne seront pas exécutés est assurément un immense soulagement pour eux-mêmes et leurs familles, après plusieurs années d’angoisse passées dans le quartier des condamnés à mort.

« Ces trois jeunes gens ont été condamnés à l’issue de procès manifestement iniques sur la base d’aveux extorqués sous la torture. Des années de leur jeunesse ont été sacrifiées sur l’autel d’un procès inique et, ce qui a dû être un véritable calvaire, ils ont vécu séparés de leurs proches pendant près de 10 ans.

« Le recours à la peine de mort  pour des infractions commises par des personnes âgées de moins de 18 ans au moment des faits reprochés est une violation flagrante du droit international relatif aux droits humains.

« La décision de commuer les condamnations à mort de ces jeunes hommes en peines d’emprisonnement intervient après un net recul du recours à la peine capitale par les autorités en 2020. Elle doit marquer un tournant pour l’Arabie saoudite. Elle doit être synonyme de rupture définitive avec la pratique qui consiste à condamner à mort des mineurs délinquants, quelle que soit la nature de leur crime. Enfin, les autorités doivent faire progresser ces réformes en prenant des mesures visant à abolir totalement la peine de mort, pour tous les crimes. »

Complément d’information

Ali al Nimr, Abdullah al Zaher et Dawood al Marhoon ont été arrêtés séparément en 2012, à l’âge de 17, 16 et 17 ans respectivement. Ils ont été interpellés pour des infractions commises alors qu’ils participaient à des manifestations antigouvernementales dans la province orientale d’Arabie saoudite. Tous trois ont été condamnés à mort par le Tribunal pénal spécial en 2014 à l’issue de procès entachés d’irrégularités. Depuis, Amnesty International a fait campagne pour qu’ils ne soient pas exécutés.

En août 2020, le parquet saoudien a ordonné un réexamen de leur condamnation à mort. D’après la Commission saoudienne des droits humains, leurs condamnations ont été commuées en des peines de 10 ans d’emprisonnement.

Le mois dernier, la Commission a annoncé que le nombre d’exécutions en 2020 avait chuté de 85 % par rapport à 2019. Elle a en partie attribué cette baisse au moratoire sur les exécutions pour les infractions liées à la législation sur les stupéfiants, « qui donne une seconde chance à un plus grand nombre de criminels non violents ». Ce moratoire n’avait pas encore été annoncé officiellement.

En avril 2020, l’Arabie saoudite a publié un décret royal annonçant son projet de ne plus recourir à la peine de mort pour les personnes âgées de moins de 18 ans dans les affaires discrétionnaires ne relevant pas de la loi antiterroriste. Il s’inscrit dans le sillage de la Loi relative aux mineurs, promulguée en 2018, qui interdit aux juges de prononcer des condamnations à mort à titre de châtiment discrétionnaire contre les personnes âgées de moins de 15 ans. L’annonce faite par les autorités saoudiennes doit être assortie de règlements d’application précis n’excluant aucun mineur de la réforme.

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Sur le même pays

Arabie saoudite. Des supporters de football encourent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement pour avoir chanté lors d’un match

Publié le : 27.03.24

Les autorités saoudiennes doivent libérer immédiatement 12 supporters de football détenus uniquement pour avoir scandé un chant folklorique en commémoration de la naissance d’Imam Ali, une figure vénérée...

Arabie saoudite. Le projet de Code pénal répressif fait voler en éclats les illusions de progrès et de réforme

Publié le : 19.03.24

Le projet de premier Code pénal écrit saoudien qui a fuité est bien loin de respecter les normes universelles relatives aux droits humains et révèle l’hypocrisie qui se cache derrière les promesses du...

Arabie saoudite. Amazon rembourse des travailleurs pour des frais illégaux suite à un rapport d’Amnesty International mettant en évidence des abus

Publié le : 22.02.24

En réaction à l’annonce d’Amazon indiquant jeudi 22 février que la société avait versé 1,9 million de dollars américains pour rembourser plus de 700 travailleurs embauchés par des sous-traitants pour ses...

Arabie saoudite. Les autorités doivent libérer une femme soumise à une disparition forcée qui va être jugée pour avoir défendu en ligne les droits des femmes

Publié le : 21.02.24

Les autorités saoudiennes doivent libérer immédiatement Manahel al Otaibi, professeure de fitness, défenseure des droits humains et blogueuse âgée de 29 ans, qui est soumise à une disparition forcée depuis...

Arabie saoudite. Les autorités doivent se conformer aux recommandations formulées lors de l’examen du Conseil des droits de l’homme de l’ONU

Publié le : 30.01.24

Après l’examen du bilan de l’Arabie saoudite en matière de droits humains, le rapport du Groupe de travail du Conseil des droits de l’homme de l’ONU chargé de l’Examen périodique universel (EPU) sur l’Arabie...