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Tep Vanny
Tep Vanny © Amnesty International

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Liberté d'expression

Tep Vanny militante du droit au logement au Cambodge

Tep Vanny, symbole du militantisme pacifique au Cambodge, est actuellement emprisonnée en raison de sa courageuse détermination à défendre les droits d’autres personnes.

Mise à jour 20/08/2018: Tep Vanny enfin libre ! Après plus de deux ans passés injustement derrière les barreaux en raison de son militantisme pacifique, savoir que Tep Vanny a enfin pu retrouver sa famille est une source de réjouissance. En revanche, sa libération n’a que trop tardé. Tep Vanny a subi une longue liste d’injustices, notamment des chefs d’accusations sans fondement, à caractère politique, lors de procès iniques. Elle n’aurait jamais dû être emprisonnée. Les autorités cambodgiennes n’ont toujours pas annulé toutes les condamnations prononcées contre elle et n'ont pas mis fin à toutes les enquêtes concernant d’autres charges pesant sur elle.

En revanche, sa libération n’a que trop tardé. Tep Vanny a subi une longue liste d’injustices, notamment des chefs d’accusations sans fondement, à caractère politique, lors de procès iniques. Elle n’aurait jamais dû être emprisonnée.

Les autorités cambodgiennes n’ont toujours pas annulé toutes les condamnations prononcées contre elle et n'ont pas mis fin à toutes les enquêtes concernant d’autres charges pesant sur elle.

Le lac de Boeung Kak, qui se trouvait autrefois au centre de Phnom Penh, la capitale du Cambodge, a totalement disparu. Au cours des dernières années, la plus grande étendue d’eau de la ville a été entièrement comblée avec du sable dans le cadre d’un projet de construction de nouveaux immeubles d’habitation et de bureaux. Depuis le début des travaux en 2007, des milliers de familles ont été expulsées illégalement et le quartier de Boeung Kak est passé au centre des préoccupations des hommes et des femmes qui défendent les droits humains au Cambodge.

Lire aussi : Au Cambodge, Les voleurs de terre bientôt jugés

Parmi ces personnes, Tep Vanny est une militante du droit au logement et des droits fonciers, qui a passé les dix dernières années à mener une résistance pacifique pour défendre sa communauté autour du lac. Elle a été harcelée, passée à tabac et prise pour cible par les autorités, qui ont engagé des poursuites pénales à son encontre pour des motifs politiques. Elle a été arrêtée pas moins de cinq fois depuis la dernière élection générale en 2013. Plus récemment, en août 2016, elle a été appréhendée et finalement condamnée à une peine d’emprisonnement de deux ans et demi. Le « crime » pour lequel elle a été arrêtée est son engagement pacifique dans la campagne « Lundi noir », qui appelle à la libération de cinq autres défenseurs des droits humains emprisonnés au Cambodge.

Les habitantes du quartier de Tep Vanny regrettent amèrement qu’elle ait été placée derrière les barreaux. Elles confient d’ailleurs qu’elles préfèreraient être emprisonnées avec elle et se relaient pour rendre visite à Tep Vanny en prison toutes les deux semaines, malgré le coût élevé du voyage.

Son arrestation a aussi gravement affecté ses proches. Tep Vanny manque terriblement à ses deux enfants, une fillette de 12 ans et un garçon de 10 ans. Sa sœur et ses enfants peuvent lui rendre visite plusieurs fois par mois, mais cela nécessite de payer divers « droits d’accès » aux gardiens de la prison.

Signer la pétition : Il faut libérer Tep Vanny immédiatement !

Sa mère est très fière de son engagement militant :

Même si elle était passée à tabac dans des manifestations, elle y retournait le lendemain. Ma fille soutient toute personne qui a des problèmes pour qu’on lui rende justice. Elle est si courageuse. Personne ne peut l’acheter. C’est une femme solide qui nebaisse pas les bras.

Au Cambodge, les autorités utilisent la justice pour faire taire toute opinion dissidente. Mettant à profit leur mainmise sur le système pénal, elles ont porté des accusations forgées de toutes pièces contre des opposants politiques, des syndicalistes, des militants des droits humains et des commentateurs politiques.

Vingt hommes et femmes, défenseurs des droits humains et militants politiques, se trouvent actuellement derrière les barreaux. Des centaines d’autres font l’objet de poursuites pénales dans le cadre d’une manœuvre concertée visant à écraser toute critique publique, pourtant pacifique. Les militants et militantes se trouvent souvent dans une situation incertaine, demeurant pendant des mois, voire des années, sous le coup de poursuites, sans savoir quand ils seront jugés. Cette forme de harcèlement est efficace dans un pays où la sanction réside souvent dans la procédure elle-même.

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