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Germain Rukuki

Trente-deux ans de prison ! C’est la sentence ubuesque à laquelle a été condamné Germain Rukuki pour avoir défendu les droits humains au Burundi.

30 juin 2021

Germain Rukuki est libre !

Germain Rukuki a été libéré ! Il retrouve aujourd'hui sa famille dont son plus jeune fils de 3 ans qu'il n'avait encore jamais rencontré. Nous avons défendu la situation de Germain Rukuki lors de notre campagne annuelle 10 jours pour signer en 2020. La mobilisation internationale a compté. En France, vous avez été plus de 44 500 à signer notre pétition adressée aux autorités burundaises. Merci !  

L'épouse de Germain vous remercie

Veuillez recevoir nos sincères remerciements pour toutes les actions de soutien moral et de solidarité que vous avez menées sans relâche pour nous depuis le jour de l’arrestation injuste de mon époux. Nous avons apprécié le soutien manifesté à travers la campagne 10 jours pour signer. Je souhaite vous témoigner ma reconnaissance et mes remerciements pour tout ce que vous faites.

Un matin de juillet 2017, à l’aube, des dizaines de policiers font irruption au domicile de Germain Rukuki à Bujumbura. Détenu au Service national de renseignement, lieu réputé pour les actes des tortures et les homicides qui s’y déroulent, il est interrogé sans avocat avant d’être transféré à la prison surpeuplée de Ngozi. Ce défenseur des droits humains, reconnu coupable d'une cascade d'accusations absurdes allant d’« atteinte à la sûreté de l’État » à « participation à un mouvement insurrectionnel », est condamné à 32 ans de prison, peine confirmée en appel en juillet 2019.

Combien de temps mon mari devra-t-il encore subir cette injustice ?

Émelyne Mupfasoni, son épouse

En réalité, Germain Rukuki est l’une des nombreuses victimes de l’impitoyable répression des voix critiques ces dernières années. Employé de l’Association des juristes catholiques du Burundi et président de l’association locale Njabutsa Tujane, il est mis en cause pour avoir travaillé avec la branche nationale de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT), qui documentait les atteintes aux droits humains avant d’être interdite en 2016. Pour le régime, cette ONG « ternissait l’image du pays ».

Après la mort du président Pierre Nkurunziza, en juin 2020, le moment est venu de clore ce sombre chapitre de l’histoire burundaise. La Cour suprême a d’ailleurs fini par reconnaître que les droits de Germain Rukuki avaient été violés, ordonnant qu’il soit rejugé équitablement. Un premier pas qui reste à concrétiser : tandis que son nouveau procès se fait attendre, le défenseur des droits humains reste pour l’heure derrière les barreaux. Il est grand temps qu’il puisse enfin retrouver les siens et rencontrer son troisième fils, né peu après son arrestation.

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