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Peine de mort et torture

Soudan du Sud : la peine de mort n’épargne personne

Sept personnes ont été exécutées dans ce pays en 2018 et de nombreuses ont été condamnées. Parmi elles, des mineurs et des femmes allaitantes. Glaçant.

Au moins 342 personnes sont actuellement condamnées à mort au Soudan du Sud.

Le président du Soudan du Sud ne cesse de signer des ordres d’exécution. Ce pays a exécuté plus de condamnés cette année que depuis son accession à l’indépendance en 2011.

Comment ne pas s’inquiéter lorsque la plus jeune nation du monde se livre à cette pratique obsolète et inhumaine alors que le monde commence à tourner le dos à ce châtiment inhumain.

Les mineurs ne sont pas épargnés

En 2017, les autorités sud-soudanaises ont exécuté quatre personnes, dont deux étaient mineures au moment des crimes pour lesquels elles avaient été condamnées.

Ces exécutions constituaient une violation flagrante du droit national et international, qui interdit formellement d’exécuter une personne âgée de moins de 18 ans au moment des faits qui lui sont reprochés.

Nous avons interrogé un adolescent de 16 ans, déclaré coupable de meurtre et enfermé dans le quartier des condamnés à mort à la prison centrale de Djouba. Alors qu’il attend l’examen de son recours devant le tribunal, il a expliqué que ce crime était un accident.

Avant l’accident, j’étais au collège. […] Mon objectif était d’étudier et de faire des choses qui puissent aider les autres. J’espère que je pourrai sortir et poursuivre mes études.

Djouba, un soudanais de 16 ans dans le quartier des condamnés à mort

Il a assuré avoir déclaré au juge lors de son procès qu’il avait 15 ans.

Une dangereuse escalade

Depuis l’indépendance en 2011, les tribunaux sud-soudanais ont prononcé au moins 140 condamnations à mort et les autorités ont exécuté au moins 32 personnes.

En 2018, la vague d’homicides cautionnés par l’État semble avoir été déclenchée par une directive émise le 26 avril par le directeur général de l’administration pénitentiaire du Soudan du Sud.

Il a ordonné que tous les condamnés à mort détenus dans les prisons de comtés et d’État soient transférés vers deux antichambres de la mort tristement célèbres : la prison centrale de Wau et la prison centrale de Djouba.

Une escalade inquiétante pour une si jeune nation.

Tout projet d’exécution visant une mère allaitante serait contraire au droit sud-soudanais et au droit international relatif aux droits humains, ainsi qu’aux normes en la matière.

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