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Action d'Amnesty International à Boston contre la peine de mort en 1993 © Amnesty International

Action d'Amnesty International à Boston contre la peine de mort en 1993 © Amnesty International

Peine de mort et torture

Les débuts de la lutte pour l’abolition de la peine de mort

Peu de gens le savent mais l’abolition a commencé sur le continent américain.

Le Venezuela a été le premier pays à faire table rase de ce châtiment, en l’abolissant en 1863.

L’Amérique du Sud à la pointe

Peu de gens savent que, sur les huit pays abolitionnistes pour tous les crimes au moment de la création des Nations unies en 1945, six se trouvaient en Amérique centrale et du Sud. La dynamique s’est ensuite essoufflée. En 1977, deux autres pays de la région seulement avaient aboli la peine de mort pour tous les crimes – la République dominicaine et le Honduras.

Mais le nombre de pays abolitionnistes dans la région a doublé depuis et aucune exécution n’a eu lieu depuis 2009 sur le continent, à l’exception des États-Unis.

Le Guyana est le dernier pays non abolitionniste d’Amérique du Sud. Dans la Grande Caraïbe (les pays autour de la mer des Caraïbes), la tendance s’est inversée, en défaveur de la peine de mort, notamment parce que les avis formulés par des tribunaux nationaux et régionaux, ainsi que par la Cour et la Commission interaméricaine des droits de l’homme, ont freiné les exécutions. Même si la peine de mort bénéficie encore d’un fort soutien face à des taux d’homicide qui ne cessent d’augmenter, le nombre de personnes sous le coup d’une condamnation à mort a considérablement diminué ces dix dernières années.

Signer la pétition : Non à la condamnation à mort de 14 détenus au Bénin

Les États-Unis, toujours mauvais élève de l’abolition

1 seul pays a procédé à des exécutions sur le continent américain depuis 2009 : les États-Unis.

La situation s’est aussi retournée dans l’un des pays qui procèdent au plus grand nombre d’exécutions dans le monde, les États-Unis. Au cours des 15 dernières années, la Cour suprême a aboli la peine de mort pour les personnes présentant des déficiences intellectuelles et celles âgées de moins de 18 ans au moment des faits.

Le nombre de condamnations à mort et d’exécutions enregistrées chaque année a baissé régulièrement depuis 10 ans. Le débat public a aussi radicalement changé pendant cette période. Alors qu’il y a 40 ans, le fait de soutenir la peine de mort était presque un prérequis pour exercer une fonction publique, l’émergence de voix déterminantes en faveur de l’abolition au sein du système policier et judiciaire et parmi des proches de victimes de crimes, entre autres, ainsi qu’une meilleure compréhension par le grand public des défauts de la peine de mort, ont permis de faire bouger les lignes.

Il est désormais possible pour les responsables politiques d’agir contre les exécutions judiciaires sans craindre de répercussions de la part de l’électorat qui pourraient mettre fin à leur carrière. Ces dix dernières années, cinq États ont aboli la peine de mort et dans quatre autres, les gouverneurs ont instauré des moratoires sur les exécutions.