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Une manifestation en 2017 en Cisjordanie © ABBAS MOMANI/AFP/Getty Images

Une manifestation en 2017 en Cisjordanie © ABBAS MOMANI/AFP/Getty Images

Liberté d'expression

Israël : quand manifester pacifiquement est impossible

Au moins 17 personnes sont mortes et des centaines ont été blessées depuis le début des manifestations et rien n’indique que les autorités prévoient de changer de cap et de respecter leurs obligations juridiques internationales.

Sur les vidéos postées sur les réseaux sociaux, des manifestants palestiniens non armés se font semble-t-il tirer dessus par des soldats israéliens, alors qu'ils agitent le drapeau palestinien ou s'éloignent de la barrière en courant.

Les manifestations, connues sous le nom de « Grande marche du retour », ont débuté le 30 mars pour coïncider avec la Journée de la terre des Palestiniens. Les manifestants réclament le droit au retour pour des millions de réfugiés palestiniens dans les villages et villes d’un territoire qui est désormais celui d’Israël.

L’action des Palestiniens devrait durer jusqu'au 15 mai, date où ils commémorent la Nakba, ou « grande catastrophe ». Cette journée marque l'expulsion et la dépossession de centaines de milliers de Palestiniens en 1948-49 lors du conflit qui a fait suite à la création de l'État d'Israël.

Lire aussi : Les 4 réalités scandaleuses sur l'occupation israélienne

Quel danger imminent peut justifier l’action d’Israël ?

Le 29 mars, les forces israéliennes ont annoncé le déploiement de 100 tireurs d’élite à la frontière, ainsi que le renforcement de la sécurité, avec le déploiement de tanks et de drones.

L'armée israélienne a déclaré qu'elle avait « mis en place une zone militaire fermée » dans les secteurs proches de la barrière qui sépare Gaza d'Israël, et le ministre israélien de la Défense a averti que ceux qui s'en approcheraient « mettraient leurs vies en danger ».

Si certains manifestants palestiniens ont lancé des pierres et d'autres objets vers la clôture, il est difficile de croire que cela ait pu constituer un danger imminent pour la vie de soldats bien équipés, protégés par des snipers, des tanks et des drones.

Lors d'opérations de maintien de l’ordre, l'armée ne peut recourir à la force que pour réaliser un objectif légitime et seulement lorsque d'autres moyens s'avèrent inefficaces.

Lire aussi : l'histoire d'Ahed Tamimi ou quand manifester pacifiquement est un crime

Israël viole le droit international

Au titre du droit international relatif aux droits humains, la force meurtrière peut être utilisée uniquement pour défendre la vie, en cas de risque imminent.

Les autorités israéliennes sont tenues de respecter le droit de manifester pacifiquement et, en cas de violences, de n'utiliser que la force minimum nécessaire pour y faire face.

Après avoir ignoré les droits fondamentaux des réfugiés palestiniens pendant 70 ans, Israël doit au moins entendre leurs revendications et permettre le déroulement de manifestations et de rassemblements pacifiques.

Lire aussi : Des défenseurs des droits humains interdits d'entrée en Israël

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