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© Benjamin Girette

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Liberté d'expression

France : procès en appel de Loan Torondel pour un tweet

Ce lundi 27 mai se tiendra à la cour d’appel de Douai, l’audience d’appel contre la condamnation de Loan Torondel. En septembre, ce défenseur des droits des migrants pour avoir publié sur Twitter la photographie de policiers se tenant au-dessus d’une des nombreuses personnes régulièrement expulsées des campements informels de Calais.

Mise à jour 27/05/2018 : lors de son appel, l'avocat de Loan Torondel a demandé l'annulation de sa condamnation. La décision du tribunal est attendue pour le 24 juin.

Loan Torondel n’a rien fait de mal et sa condamnation pour diffamation doit être annulée. Son procès illustre la façon dont les défenseurs des droits humains qui viennent en aide aux personnes migrantes sont harcelés et criminalisés.

Témoignage : "J'ai juste voulu défendre les droits des gens"

Un dangereux précédent

Si la condamnation est maintenue, elle créera un dangereux précédent pour quiconque tente de faire état des violences policières en France. Cette décision aura également un effet glaçant sur le travail des défenseurs des droits des migrants et laissera les migrants et les réfugiés dans une situation encore plus précaire.

Les lois relatives à la diffamation qui entravent les critiques légitimes à l’encontre des représentants de l’État sont contraires au droit à la liberté d’expression. Les autorités doivent arrêter de harceler les défenseurs des droits humains par le biais du système judiciaire.

Retour sur sa condamnation

Le tweet a été publié par Loan Torondel en janvier 2018, alors qu’il suivait la situation humanitaire des migrants et des réfugiés à Calais dans le cadre de son travail pour l’association L’Auberge des Migrants. La photographie jointe au tweet montre des agents de police français se tenant au-dessus d’un homme, qui semble être un migrant, assis sur un sac de couchage. La légende suggère que les agents de police sont sur le point de prendre la couverture de cet homme en dépit des basses températures.

Lire aussi : En France, condamné pour un tweet

Nous nous opposons aux lois qui érigent en infraction la diffamation, qu’elle porte sur des personnalités publiques ou sur des particuliers. Les affaires de diffamation devraient relever de procédures civiles.

Nous sommes au fait de nombreux rapports selon lesquels les forces de police font preuve de comportements violents à l’encontre de réfugiés, de migrants et de personnes défendant leurs droits dans la région de Calais.

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