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Manifestations en Iran
Manifestations en Iran © Private

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Liberté d'expression

En Iran, au moins 23 mineurs tués par les forces de sécurité lors des manifestations de novembre

Notre nouvelle enquête ‘They shot our children’ - Killings of minors in Iran’s November 2019 protests révèle qu’au moins 23 mineurs ont été tués par les forces de sécurité iraniennes lors des manifestations qui ont eu lieu à travers tout le pays en novembre dernier. Alors que les autorités tentent de dissimuler les faits, nous demandons des investigations indépendantes et impartiales sur ces homicides et les personnes soupçonnées d’en être les commanditaires. Les auteurs doivent être poursuivies dans le cadre de procès équitables.

Des victimes qui auraient entre 8 et 17 ans

Sur la base d’analyses de vidéos, de photos, de certificats de décès et d’inhumation et d’entretiens avec des proches des victimes, des défenseurs des droits et journalistes, nous avons pu établir la mort de de 22 garçons âgés de 12 à 17 ans et d’une fille qui aurait entre huit et 12 ans.

Ils ont été tués dans différentes villes iraniennes entre le 16 et le 18 novembre dernier, alors que les manifestations contre la hausse du prix des carburants faisaient l’objet d’une réponse brutale des autorités. Dix de ces mineurs ont été tués par des tirs à balle réelle dans la tête ou à la poitrine, ce qui indique que les forces de sécurité ont visé pour tuer.

Dans deux de ces cas, les certificats de décès décrivaient en détail l’impact dévastateur sur le corps des jeunes. Le premier citait des blessures incluant une hémorragie, le cerveau écrasé et le crâne fracassé. Le second précisait que la cause de la mort était une importante hémorragie interne, ainsi qu’une perforation du cœur et du poumon.

Lire aussi : En Iran, des milliers de victimes de la répression post-contestation

Les autorités tentent d’étouffer les faits

 Lors d’entretiens, des proches de certains des mineurs tués nous ont raconté avoir été la cible d’actes de harcèlement et d’intimidation pour les dissuader de s’exprimer. Au moins une famille a reçu des menaces de mort à peine voilées contre ses autres enfants et a été avertie que « quelque chose d’horrible » allait leur arriver si elle parlait. La plupart auraient été contraintes de signer des documents dans lesquels elles s’engageaient à ne pas s’entretenir avec les médias.

En outre, dans de nombreux cas, les services de sécurité et de renseignements ont placé les familles sous surveillance et assisté aux cérémonies funéraires et commémoratives afin de veiller à ce que ces restrictions soient respectées. Des familles ont expliqué qu’elles ont dû inhumer leurs proches rapidement, en présence de membres des services de sécurité et de renseignements, les privant ainsi de la possibilité de faire pratiquer une autopsie indépendante – semble-t-il dans le but de supprimer des preuves compromettantes. D'une manière générale, nos recherches montrent que les familles des personnes tuées lors des manifestations sont systématiquement exclues des autopsies et privées de l’accès à l’information sur les circonstances de la mort, notamment les détails sur les munitions concernées et les armes qui les ont tirées.

Les autorités iraniennes refusant d’ouvrir une enquête indépendante, impartiale et efficace, les États membres du Conseil des droits de l’homme de l’ONU doivent ordonner des investigations sur les homicides de manifestants et de passants, notamment sur la mort de ces jeunes gens, lors des manifestations de novembre. 

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