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Liberté d'expression

Égypte : Des libérations nécessaires sur fond de crise du COVID-19

Dans les prisons surpeuplées d’Égypte, les craintes concernant la propagation du COVID-19 sont croissantes.

Selon le Comité international de la Croix-Rouge, les populations carcérales sont particulièrement exposées aux maladies infectieuses comme le COVID-19 et le risque de transmission est élevé. Les conditions de détention en Égypte exacerbent ce risque : manque de soins médicaux, piètres conditions d’hygiène et sanitaires ou encore surpopulation.

Lire aussi : Les défenseurs des droits humains en prison à l'heure du Covid-19

Des libérations attendues et nécessaires

Dans ce contexte de crise sanitaire aigüe, les autorités égyptiennes doivent libérer immédiatement et sans condition tous les militants et défenseurs des droits humains détenus pour avoir exprimé pacifiquement leurs opinions.  

En vue de réduire la population carcérale et de prévenir la propagation du virus, les autorités égyptiennes doivent également envisager de libérer les personnes placées en détention avant leur procès, les malades et les personnes âgées. Elles peuvent aussi adopter des mesures non privatives de liberté pour les personnes accusées d’infractions non violentes. C’est ce que réclament des groupes de campagne au niveau national, comme Free Zyad Elelaimy et Free Ramy Shaath.

Cette situation doit inciter les autorités à respecter ses engagements internationaux.

Des détentions infondées participent à la surpopulation des prisons

Ces six dernières années, des milliers de personnes ont été arbitrairement placées en détention provisoire pendant de longues périodes, qui excèdent bien souvent la limite légale fixée à deux ans par le droit égyptien.

Lire aussi : L'outil de répression favori du gouvernement égyptien

Le 18 mars, quatre femmes – Laila Soueif, Ahdaf Soueif, Mona Seif et Rabab el Mahdi – ont été arrêtées par les services de sécurité devant le siège du gouvernement au Caire. Elles ont été accusées d’« incitation à manifester », de « diffusion de fausses informations » et de « possession de documents diffusant de fausses informations ». Bien qu’elles aient versé la caution demandée par le procureur le jour même, elles ont été maintenues en détention jusqu’au lendemain, sans aucun fondement juridique. Le 19 mars, Laila Soueif a été transférée dans les locaux du service du procureur général de la sûreté de l'État, au Nouveau Caire, où un procureur a ordonné sa libération contre une caution de 3 000 livres égyptiennes (environ 175 euros). Les quatre femmes ont ensuite été libérées dans la soirée.

 La détention provisoire doit avoir un caractère exceptionnel et n’être utilisée qu’en dernier recours, lorsqu’il existe un risque important de fuite, de préjudice pour autrui ou d’ingérence dans les éléments de preuve ou dans l’enquête. La présomption de libération dans l’attente du procès se fonde sur la présomption d’innocence. Ces principes sont inscrits dans le droit international reconnu par la Constitution égyptienne.

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