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Protesters from the Anonymous India group of hackers wear Guy Fawkes masks as they protest against laws they say gives the government control over censorship of internet usage in Mumbai, June 9, 2012. Anonymous India is associated with the internationa hacker group Anonymous whose previous targets have included high profile targets. REUTERS/Vivek Prakash
© REUTERS/Vivek Prakash

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Liberté d'expression

COVID-19 en Inde : L’accès total à internet est une priorité pour limiter la propagation

L’accès à l’information est nécessaire pour face à la pandémie du Coronavirus (COVID-19). Le gouvernement de l’État de Jammu-et-Cachemire doit rétablir le plein accès à Internet et garantir que la population puisse librement obtenir des informations sur la situation, pour prendre les mesures qui s’imposent pour se protéger.

Avec 219 217 cas confirmés et 8 965 décès recensés au 19 mars, le COVID-19 est la pandémie la plus importante que notre génération ait connu jusqu’à présent.

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Des zones privées d’accès à Internet

Jeudi 19 mars à 9 heures du matin, le gouvernement indien déclarait que 166 cas de coronavirus avaient été confirmés dans le pays. Parmi ceux-ci, quatre ont été confirmés par le gouvernement de l’État de Jammu-et-Cachemire. Malgré l’augmentation du nombre de cas, le 17 mars 2020, le gouvernement de Jammu-et-Cachemire a ordonné le maintien de restrictions à la libre utilisation d’Internet. Par exemple, la région est toujours limitée à la vitesse de connexion en 2G. Un blocage complet des connexions Internet a également été imposé de manière ponctuelle dans certaines zones, sous couvert de raisons de sécurité.

Afin de prévenir la propagation du virus, le gouvernement a aussi ordonné la fermeture de tous les établissements d’enseignement, parcs, hôtels et restaurants, et imposé d’autres restrictions concernant les rassemblements publics.

Des restrictions qui limitent l’accès à l’information

 La pandémie suscite une angoisse croissante, et de telles restrictions sur le contenu et la diffusion de l’information ne peuvent qu’ajouter à la panique. Cela diminue la capacité de la population à évaluer les risques de manière précise et à prendre des précautions en conséquence. Le gouvernement doit adopter une démarche de protection de la santé publique qui soit respectueuse des droits, et rétablir l’accès à l’Internet 4G en Inde.

Des restrictions contraires aux recommandations de l’OMS

Le rapport du 17 mars de l’Organisation mondiale de la santé sur le virus, recommande que les membres du public soient tenus informés de la situation afin de pouvoir prendre les mesures qui s’imposent pour se protéger et protéger leur famille. Une approche soucieuse des droits humains doit être au cœur des efforts de prévention, de préparation, de confinement et de traitement, afin de protéger la santé publique et soutenir les groupes les plus vulnérables. Le droit à la santé, ainsi qu’il est garanti par la Déclaration universelle des droits de l’homme, établit le droit d’accéder aux soins mais aussi d’accès à l’information relative à la santé. L’accès à des informations factuelles fournies par des sources fiables permet d’évaluer les risques de manière précise et de prendre des précautions raisonnables.

La population de Jammu-et-Cachemire a le droit de rester informée des menaces pesant sur sa santé. Des informations claires doivent être accessibles au plus vite dans les langues locales. Les sentiments d’impuissance, de colère et d’exaspération grandissent. Ce manque d’informations risque de compromettre l’intervention en matière de santé publique, de mettre la santé d’autrui en danger, et pourrait, à terme, constituer une violation des droits humains.