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FILE PHOTO: Protesters from Myanmar residing in Japan raise their fists and hold a poster depicting Aung San Suu Kyi during a rally against Myanmar's military, after it seized power from a democratically elected civilian government and arrested Suu Kyi, outside Foreign Ministry in Tokyo, Japan February 3, 2021. REUTERS/Issei Kato/File Photo
Manifestations au Japon pour protester contre le coup d'Etat au Myanmar et l'arrestation de nombreuses personnalités politiques, © REUTERS/Issei Kato/File Photo

Manifestations au Japon pour protester contre le coup d'Etat au Myanmar et l'arrestation de nombreuses personnalités politiques, © REUTERS/Issei Kato/File Photo

Liberté d'expression

Coup d’État militaire au Myanmar : Aung San Suu Kyi et d’autres personnalités arrêtées

Le 1er février 2021, l’armée qui contestait déjà les élections de novembre 2020, a perpétré un coup d’état. Des personnalités politiques, des défenseurs des droits humains, et de hauts représentants de l’État dont la cheffe du gouvernement Aung San Suu Kyi ont été arrêtés. Une situation extrêmement inquiétante.

La cheffe de facto de l’État du Myanmar Aung San Suu Kyi et d’autres hauts représentants de la Ligue nationale pour la démocratie, le parti au pouvoir, ainsi que des chefs de gouvernements régionaux ont été arrêtés lors de plusieurs descentes effectuées tôt le matin le 1er février 2021. Plusieurs dirigeants de partis ethniques et dirigeants étudiants, ainsi que plusieurs militants et défenseurs des droits humains auraient également été arrêtés. À moins qu’elles ne puissent être inculpées d’une infraction dûment reconnue par le droit international, toutes les personnes placées en détention doivent être libérées immédiatement. Plus tard dans la matinée, une chaîne de télévision appartenant à l’armée a annoncé l’instauration de l’état d’urgence pour un an, sous l’autorité du commandant en chef de l’armée du Myanmar, le général Min Aung Hlaing. Ces événements interviennent après plusieurs jours de tension grandissante entre des représentant·e·s de la Ligue nationale pour la démocratie et de l’armée à l’approche de la première session du Parlement élu en novembre 2020, qui devait se tenir le 1er février.

L’armée et son parti affilié, le Parti de l’union, de la solidarité et du développement, ont accusé la commission électorale de l’Union du Myanmar de graves irrégularités et de fraude dans le cadre des élections du 8 novembre 2020, à l’issue desquelles la Ligue nationale pour la démocratie a renforcé sa majorité parlementaire. Le 15 novembre 2020, la commission électorale de l’Union du Myanmar avait confirmé la victoire d’Aung San Suu Kyi et de la Ligue nationale pour la démocratie à l’issue des élections législatives et l’attribution de 396 des 498 sièges du Parlement au parti. Parallèlement à ces arrestations, des coupures d’Internet et de téléphone ont été signalées dans plusieurs régions du pays, notamment dans la capitale Naypyitaw, à Yangon, plus grande ville du pays, dans l’État chan et dans l’État kachin, ainsi que dans les régions de Mandalay et de Sagaing.

Ces informations renforcent les craintes pour la population à une période de grande instabilité, puisque le Myanmar est en butte à une pandémie et qu’un conflit interne contre des groupes armés menace les civils dans plusieurs régions du pays. Il est essentiel que les services téléphoniques et Internet soient rétablis immédiatement.

Une répression sévère est à craindre

Il s’agit d’un moment grave pour le Myanmar, qui menace d’entraîner un renforcement de la répression militaire et de l’impunité dont bénéficie l’armée. Les arrestations de plusieurs militants politiques et défenseurs des droits humains qui ont eu lieu simultanément au coup d’état militaire laissent craindre que les autorités militaires ne tolèrent plus aucune dissidence.

Les coups d’État militaires et répressions menés par le passé au Myanmar ont entraîné des violences à grande échelle et des exécutions extrajudiciaires imputables aux forces de sécurité. Nous demandons instamment aux forces armées de faire preuve de retenue, de respecter le droit international humanitaire et relatif aux droits humains et nous appelons à une reprise des fonctions d’application des lois par les forces de police au plus vite.

 

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