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Liberté d'expression

France : l'observatrice Camille Halut relaxée

Aujourd’hui, le tribunal correctionnel de Montpellier a prononcé la relaxe de Camille Halut, observatrice pour la Ligue des droits de l’Homme (LDH).

L’annonce de la relaxe de Camille Halut est une victoire pour la défense des droits humains et pour les 70 081 personnes qui se sont mobilisées pour la soutenir.

Lire aussi : Camille Halut : Poursuivie pour avoir observé une manifestation

Des observateurs persécutés par la police

Dans un contexte national sensible où émergent de nombreux cas d’usage illégal et disproportionné de la force par les forces de l’ordre, la mission des observateurs est essentielle. Elle contribue à garantir le respect des droits humains dans le maintien de l’ordre et l’exercice de la liberté d’expression. Pourtant, tout comme de nombreux observateurs de manifestations, Camille a fait l’objet de pressions, intimidations et violences de la part de la police. Depuis avril 2019, elle a déjà subi trois arrestations, passé cinquante-six heures en garde à vue et fait face à deux procès.

Après une relaxe lors d’un premier procès en octobre 2019, ce second verdict confirme que les charges de la police contre la jeune femme ne tiennent pas, et entravent sa mission d’observation.

Un outil démocratique primordial

Les observations de Camille ont contribué à la rédaction de plusieurs rapports. L’un d’eux a été produit devant le Conseil d’État, dans le cadre du référé liberté tendant à l'interdiction de l'usage des LBD 40, une arme dont nous demandons la suspension en maintien de l’ordre.  Ses observations ont aussi servi à des saisines de l’IGPN pour des cas d’allégations d’usage illégal de la force.

Nous dénonçons le harcèlement dont les observateurs font régulièrement l’objet tout en rappelant aux autorités françaises que le droit international exige la protection effective des observateurs et des défenseurs des droits fondamentaux. Cette situation est inacceptable et ces harcèlements doivent cesser.